Les "pompes à fric" Renault du crédit impôt recherche
Le 20h de FR2 du 6 mai l’avait dénoncé : Renault a empoché un bonus 153 millions d’euros de crédit impôt recherche (CIR) en 2014, alors que la baisse a eté de 15% pour les investissements et de 20% pour les effectifs de Recherche et Développement Renault.
L'astuce financière dévoilée : au-delà d'un plafond de 100 millions d'euros dépensés par une entreprise en recherche, elle ne reçoit quasiment plus de crédit d’impôt supplémentaire. Alors pour ne jamais dépasser le plafond, Renault ventile ses dépenses dans des filiales, dont trois auraient été activées spécialement pour l’occasion. Rien qu’en 2013, le constructeur automobile aurait ainsi économisé près de 40 millions d’euros d’impôt.
Suite à la diffusion du JT du 6 mai de FR2, les directeurs Finances et Ingénierie & Recherche du groupe ont été entendus le 20 mai par une commission d’enquête sénatoriale sur le CIR. Ils ont protesté pour la forme et ont reconnu : "On ne peut pas parler d’une optimisation fiscale agressive", s'accusant donc d'optimisation fiscale...douce.
La direction de Renault s'était d'ailleurs vantée à Guyancourt devant les élus du personnel qu’il n’y avait « rien de déshonorant » à ce que des filiales fantômes (I-DVU, I-DVE, Air-DREAM) servent de «pompe à fric».