Renault Dacia : des pratiques patronales sans frontières !
La concurrence entre usines de Renault est organisée dans toute l'Europe élargie. Tant pis pour les chauvins mais cette concurrence n'oppose pas les usines françaises aux autres usines du groupe. C'est celle de toutes les usines de tous contre tous !
Le directeur général de Renault Dacia vient encore de le confirmer lundi 4 mai 2015 : « Renault compte prendre des mesures pour améliorer la compétitivité de son usine historique de la marque Dacia en Roumanie et éviter ainsi qu'elle soit dépassée par le nouveau site de Tanger au Maroc ».
L'usine de Pitesti à Mioveni, où travaillent 14.000 des 17.000 salariés de Renault en Roumanie, connaît des hausses de salaires en raison des grèves qui se déroulent dans l'usine. Si les salaires en Roumanie restent parmi les plus bas de l'Union européenne, le salaire des ouvriers de Mioveni sont environ 2,5 fois plus important que celui des salariés de Renault au Maroc.
Pour renforcer la compétitivité de Mioveni, Renault compte y porter le degré d'automatisation à 20% d'ici cinq ans contre seulement 5% actuellement.
"Il faut être réaliste, si on veut que l'usine reste compétitive il faudrait ralentir le rythme des augmentations de salaires pendant une période de temps" : le discours patronal est sans frontière