Renault Trucks décidé à supprimer plus de 500 postes de travail
Lundi 11 mai, plus de 600 salariés de Renault Trucks ont débrayé et se se sont réunis en fin de matinée devant le site de Saint-Priest où se tenait une réunion extraordinaire du comité central d'entreprise du constructeur de poids-lourds.
Le plan de suppressions d'emplois annoncé par la direction a été détaillé : en tout 512 emplois seront supprimés principalement dans les domaines administratif et technique (comptabilité, bureaux d’études, support de production). le projet actuel pourrait conduire au licenciement immédiat de 200 personnes.
La CGT Vénissieux a indiqué dans un communiqué : "notre responsabilité et notre engagement dans la durée, de chacun de nous, sont donc primordiaux. La direction va chercher à manœuvrer les organisations syndicales et chacun de nous dans le chantage, par exemple à la prime. Nous avons 3 jours marathon qui commencent aujourd’hui dans le CCE. La direction nous convoque également le 19 toute la journée pour essayer d’obtenir, d’arracher un accord majoritaire." Il est vrai que la CGC laisse la porte ouverte à tous les marchandages possibles "pour limiter le nombre de licenciements contraints et exiger du groupe une révision de son projet".
Déclarant « suivre la situation avec beaucoup d'attention », le duo Valls Macron en visite le même jour à Lyon n'avance aucune mesure qui bloquerait le plan de Renault Trucks. Et le direction du groupe entend balader salariés et syndicats dans des négociations sans rapport de forces. L'enjeu est pourtant de taille avec le dixième des effectifs de Renault Trucks dans le viseur des licencieurs.