Accords de Bolloré avec Renault et PSA
PSA et le groupe Bolloré viennent de signer un accord dans le domaine du véhicule électrique. Cet accord est du même type que celui signé avec Renault en 2013 : PSA va produire un modèle conçu par le groupe Bolloré et vendu dans les points de vente Citroen.
Le groupe Bolloré est un groupe qui fait son argent dans beaucoup de secteurs : la communication avec Vivendi et Canal Plus, l'Afrique avec Bolloré Africa Logistics qui exploite entre autres le port d'Abidjan. Parmi les nouveaux terrains de chasse de Bolloré, il y a les « terres rares » comme le lithium qui équipe les batteries des véhicules électriques. Voilà l'origine de l'intérêt du prédateur Bolloré pour cette nouvelle technologie.
Le modèle Bolloré appelé « Bluesummer » devrait être produit dans l'usine de Rennes. La capacité de production annoncée est de 3500 véhicules par an, le volume de production effectif pouvant bien sûr est inférieur, comme l'indique tous les plans surestimés qui ont été annoncés en France depuis 2008. C'est cent fois moins que la capacité de production de la même usine de Rennes en voitures classiques.
C'est à Dieppe que Renault produit dans les mêmes conditions des voitures pour Bolloré. La production a démarré le 8 juin 2015, la cadence devant atteindre atteindre une dizaine d’unités par jour d’ici fin juillet. L'objectif dans quelques années est un volume prévu de 2600 véhicules par an, le temps pour Bolloré de transférer les 1400 voitures aujourd'hui fabriquées dans des usines italiennes. L'embauche prévue pour cette activité nouvelle est de... 30 ouvriers.
En même temps, Renault démarre dans l'usine de Cléon une production de moteurs électriques pour les voitures électriques de la marque et pour Nissan. L'objectif est d'y produire 50 000 moteurs par an, le dixième des moteurs diesel et essence produits dans le même usine.
La production de véhicules électriques augmente effectivement en France, mais à pas de tortue. Depuis le début de l'année, les 4 629 véhicules électriques représentent environ 1 % du total de voitures vendues, loin des fanfaronnades du PDG de Renault il y a sept ans.
Les dizaines de milliers de suppressions d'emploi du secteur ne sont pas du tout compensées par cette nouvelle activité. La réduction massive du temps de travail et la répartition du travail entre toutes les usines seraient des solutions bien plus efficaces pour founir du travail pour tous.