Y en a marre dans les usines PSA !
Une chronique des nombreux débrayages dans les usines de PSA pendant ce mois de juin 2015
PSA Rennes
La direction veut retirer 120 euros par mois. Résultat : 11 débrayages
Le 2 juin, 800 ouvriers de l’usine de PSA Rennes-La Janais ont cessé le travail une matinée. Depuis, ils ont débrayé 4 fois entre le 8 et le 11 juin, puis tous les jours de la semaine du 15 au 20 juin – et ils ont prévu de continuer le 22 juin - parce que la direction a annoncé la fin du transport des ouvriers et surtout, la suppression d’une prime de 120 euros par mois. Enfin, il y aurait une pause déjeuner non payée.
La direction veut faire passer la seule équipe qui reste (du matin) en horaires de jour tout en imposant une « garantie journalière de production« . Ce qui obligerait à rester tant que le plan quotidien n’est pas fait mais fait perdre la prime d'équipe.
Cette prime n’est que la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Au-delà, il y a la baisse continue des emplois sur le site, les conditions de travail dégradées, les nouveaux horaires avec les samedi et l'overtime.
Peugeot Mulhouse
Assez !
Après l'annonce mardi dernier que le samedi 20 juin serait finalement travaillé, une trentaine de salariés de l'habillage porte n'ont pas repris le travail après la pause de 11 H. Les embauchés comme les intérimaires ont montré à la direction que nous voler le seul samedi qu'on avait de libre en tournée du matin,ça ne passait pas. Contre les week-end volés, les horaires à rallonge et les samedis gratuits, ils nous montrent la voie.
Over-marre !
A plusieurs reprises, et encore dernièrement, des intérimaires du S1 ont fait grève contre les overtime. Pour leur faire payer ces débrayages, la direction a fait mettre deux d'entre eux en « souplesse moins » et a donc mis fin à leur mission une semaine avant l'échéance. Ces intérimaires nous ont en tous cas montré qu'ils n'étaient pas prêts à accepter tout et n'importe quoi.
Grève à STPI : un premier avertissement
Le 3 juin, des salariés de STPI ont fait grève pour protester contre la division par deux de leur prime de participation mais aussi contre leur chef qui leur rend la vie impossible. De ce point de vue, c'était une réussite puisqu'une bonne partie des salariés a fait grève dont, pour la première fois sur le site de Mulhouse, les salariés femmes de ménage.
PSA Poissy
Débrayage contre les samedis gratuits
Samedi 6 juin, il y a eu un débrayage contre les heures sup gratuites et le licenciement de deux ouvrières aux planches de bord. Une quinzaine decaristes ont cessé le travail pendant plusieurs heures et ont fait le tour de chaînes de Montage car le ras-le-bol est général.
Succès de la lutte
Un ouvrier de 33 ans a été convoqué le 9 juin pour un entretienpréalable à licenciement. Le motif : la découverte d’une paire de gants pourrisdans son sac. 150 salariés ont débrayé pour leur camarade. Du coup il s’est vu notifié une mise à pied de deux jours. C'est encore trop mais déjà un succès.
PSA Tremery : Débrayage massif contre les samedis gratuits
Samedi 13 juin, c'était la seconde journée d'action contre les samedis gratuits. Le débrayage a été massif (environ 80% de l'effectif) aux culasses EB après le briefing jusqu'à 7h30 malgré l'énorme pression de la direction. On a promené la direction au DV3 culasses et montage. Une des 2 lignes culasses était complètement à l'arrêt. Belle ambiance.
Peugeot Sochaux :Débrayage contre le travail le samedi
Le 19 juin, 38 salariés du Montage et du Ferrage ont arrêté le travail pour protester contre le travail du samedi 27 juin. Ils ont décidé de remettre ça plus nombreux le 26 juin si la direction ne revenait pas en arrière.