Une nouvelle usine PSA au Maroc.
PSA Peugeot Citroën va construire une usine au Maroc dans la zone franche de Kenitra près de Rabat. Le site, qui devrait nécessiter un investissement compris de 750 millions d’euros, produira entre 75 000 et 100 000 véhicules par an d’ici trois ou quatre ans. Selon les dires de PSA, les voitures produites seraient d'abord destinées au continent africain.
L'Afrique fait maintenant partie des priorités de développement de PSA d'où il était absent depuis des années. PSA a signé il y a un an un accord d'assemblage au Nigeria qui ne produit que quelques milliers de véhicules par an.
L'implantation de Renault au Maroc date de 2012 dans la zone franche de Tanger avec l'usine de Melloussa dont la capacité de production est de 350 00 voiturs par an. Renault et PSA s'implantent en Algérie où depuis novembre 2014 Renault produit 25000 voitures par an dans une usine près d'Oran. Et PSA vient lui d'annoncer un projet d'usine dans la même zone.
En fait, les concurrences sont vives : entre Renault et PSA qui se tirent la bourre et entre les régimes algérien et marocain. Un journal marocain s'interroge : « PSA a-t-il les moyens d’ouvrir deux usines dans la région et quel est son intérêt? Sachant que l’installation dépend largement des avantages accordés par les autorités au constructeur, s’agit-il d’une simple mise en concurrence pour pousser les deux pays à surenchérir ». Dans tous les cas, cette concurrence pèse sur les salaires et de conditions de travail. Elle vise tous les travailleurs quels que soient pays et usines, mais elle crée aussi de nouvelles possibilités pour l'expression des solidarités entre travailleurs.
La CGT PSA citée par la presse a déclaré : «La direction, comme à son habitude, essaiera de justifier ses coups portés aux salariés (en France et ailleurs) par une mise en concurrence des différentes usines à travers le monde.. Si la CGT n’a aucune raison d’être opposée à la construction d’usines à travers le monde, au Maroc ou ailleurs», «elle s’opposera de toutes ses forces à ce que les salariés, ici en France et en Europe, en fassent les frais».