4000 travailleurs d'une usine de General Motors au Brésil en grève illimitée
Quatre mille travailleurs d'une usine de General Motors au Brésil ont commencé le 10 août 2015 une grève illimitée après l'annonce de centaines de licenciements.
C'est le moment le plus récent de la bataille en cours pour préserver les emplois dans l'industrie automobile au Brésil, et en particulier dans les usines les plus militantes. Dans les 12 derniers mois le Brésil a perdu près de 13 000 emplois dans le secteur automobile.
L'usine de São José dos Campos située à plus de 100 kilomètres de São Paulo, fabrique des moteurs, des transmissions et des véhicules utilitaires tels le Chevrolet Chevy pick-up.Les travailleurs de la même usine avaient déjà cessé le travail pendant six jours au mois de mars, les 800 licenciements prévus s'étant transformés en 650 mises en pied temporaires avec maintien de leur salaire. À la fin, la grève avait créé une pénurie de pièces dans les usines de São Caetano do Sul et de Gravataí, menaçant la production là-bas aussi.
Les suppressions d'emplois annoncées le 8 août ont eu lieu un mois après que le constructeur ait mis à pied 500 travailleurs dans une usine voisine et au moment où des travailleurs reviennent au travail après cinq mois d'interruption de leur contrat de travail.
General Motors est le deuxième construceur au Brésil et ses profits ont dépassé un million de dollars au cours du deuxième semestre de l'année 2014. Ce bénéfice est le triple de celui de l'année précédente. Tous les constructeurs automobiles installés au Brésil ont reçu, au cours des dernières années, plus de 3 milliards de dollars en exemption d'impôts. Et plutôt que de garantir les emplois, les constructeurs automobiles ont envoyé 8 milliards de dollars de bénéfices à l'étranger alors que 7.600 travailleurs ont été licenciés cette année.
Le Syndicat des métallurgistes de São José dos Campos est affilié à la CSP-Conlutas, qui est indépendant du Parti des travailleurs au pouvoir dans le pays. Le syndicat exige l'annulation des licenciements et la stabilité de l'emploi. Il adresse cette revendication au gouvernement de Dilma Roussef qui a accordé des milliards de dollars de privilèges fiscaux aux constructeurs automobiles.
Traduction à partir article Labour Notes. Voir l'article en anglais de Labour Notes
Lire aussi article en espagnol de "La Izquierdia Diario"
Photo Labor Notes