Automobile : la triche au coeur du capitalisme
Inprecor, édité par la IVème Internationale, a publié dans son numéro de décembre 2015 un article " Automobile : la triche au coeur du capitalisme". Quelques extraits et le lien avec la revue Inprecor
La triche de Volkswagen est la marque d’une industrie capitaliste qui méprise et s’en prend tant aux salariés du secteur qu’aux populations condamnées à respirer et subir les dégâts de l’automobile. Alors que la révélation de la triche de Volkswagen éclaire pour le plus grand nombre les pratiques de firmes capitalistes en termes de destruction de l’environnement, leur recherche du profit s’applique d’abord à l’exploitation du travail. Les transformations en cours à l’usine, les services et les bureaux d’études qui appliquent partout les outils de la « lean production » (1) brisent les collectifs de travail et les garanties conquises par les salariés lors des décennies précédentes. Il convient de tenir les deux versants de la critique de cette économie capitaliste ravageuse car les mouvements sociaux en capacité de le renverser puisent leurs forces dans cette double critique.
Les patrons capitalistes mettent à la casse usines, machines et travailleurs dès lors qu’ils ne satisfont plus leurs exigences de profits. Les friches industrielles de Detroit aux États-Unis comme celles de Turin, de Billancourt ou d’Aulnay témoignent de ces destructions qui ont brisé équipements et collectifs de travail. Il faut tout faire pour que l’expérience et le savoir-faire de millions de travailleurs et travailleuses de cette industrie servent au bien commun de la société.
Le moment est dans l’industrie automobile aux luttes de résistance contre les suppressions d’emploi, contre le blocage des salaires pendant que profits et dividendes augmentent, contre une organisation et une flexibilité du travail qui assujettissent encore davantage que par le passé les salariés au contrôle de la hiérarchie et des machines comptabilisant les gestes de chacun. Le chantage à l’emploi et la défense de leur industrie automobile sont utilisés par le patronat pour faire passer leur politique.
Oui, la remise en cause du tout automobile est nécessaire pour le bien-être de la population et la préservation des équilibres écologiques. Elle ne sera concrètement possible qu’au travers d’une réorganisation d’ensemble de la société débarrassée de sa soumission aux exigences du profit capitaliste.
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