Le coût carbone et énergie des voitures
Un tract du syndicat SUD Soildaires de Renault Guyancourt et Haubevoye publie des informations intéressantes sur les coût carbone et énergie de la production et de l'usage des voitures. A savoir et diffuser !
Le cycle de vie d’une automobile ne se résume pas à sa consommation au Km...
D’entrée,il faut dépenser 0,15L de pétrole pour raffiner un litre de carburant à la pompe.
En 2008, la fabrication d'une voiture européenne coûtait déjà 5 tonnes de CO², une américaine ou une japonaise le double. Ce qui différencie ces voitures, c'est la masse et les équipements intégrés.
Sans compter le recyclage (0,5T CO²) et les réparations diverses, le coût de fabrication représente de 10 à 20% du coût énergétique total dépensé par le client. Et en ajoutant les coûts indirects induits par les dégâts sanitaires (pollutions aux métaux lourds), le bilan en CO² devient encore moins flatteur quel que soit le carburant
Pour l'Europe et nos industriels, le mensonge va au delà du scandale du diesel:on s’empresse d’afficher sa vertu tout en reportant ses pollutions dans les pays lointains. A chaque fois qu'un industriel occidental parle de produit «vertueux», il oublie bizarrement d’évoquer les coûts énergétiques d'extraction pour les minerais, de construction et de démantèlement pour les centrales nucléaires, et plus généralement du coût de production des objets industriels. Grâce à la localisation de sa production de l'autre côté de ses frontières, l'Europe affiche des bons résultats , ce qui sous-estime la réalité du coût énergétique des produits que nous consommons.
Le véhicule électrique est le pire symbole de cette pollution délocalisée.Hautement subventionné et à fond perdu,c’est aussi une aberration économique !
Pour les constructeurs automobiles pointés du doigt comme premiers responsables de la pollution, le VE est un symbole précieux
.C’est oublier un peu vite les coûts environnementaux associés à la fabrication (et au recyclage) des batteries et de l’électronique embarquée. Avec l’utilisation massive du VE, les spécialistes rappellent que le doublement du parc nucléaire français sera incontournable, ce qui imposera des milliards d’investissement. Qui paiera?
A ce rythme-là, la multiplicité des sites d’enfouissement de déchets radioactifs est inexorable.Qui en voudra ?
Cela n’empêche pas Carlos Ghosn d’exprimer son désabusement sur les ventes de voitures électriques. Si le marché ne décolle pas,c’est la faute des autorités ou des sociétés électriques qui ne prennent pas en charge l’équipement de bornes de recharge ! La solution du VE, c’est donc de faire payer le contribuable.
Et pour le business en interne, c’est la même chose: le PDG ne prend pas plus de soin avec l’écologie qu’avec l’éthique ! Les fournisseurs doivent fabriquer leurs outillages en Chine, au moins cher, le Maghreb doit être mis en concurrence avec les pays de l’Est pour la production... Plus c’est loin, plus c’est exploitable, meilleur ce sera pour se remplir les poches ou importer à bas coût !
Et pour faire briller l’image de marque au final , quelques ZOE à la Cop 21 feront l’affaire
Le réchauffement climatique n’est rien d’autre qu’une aubaine de profits pour les entreprises multinationales. Imposons à nos gouvernants un autre choix de société en répondant présents aux actions pour le climat malgré les interdictions arbitraires!