Perquisitions chez Renault : les salariés ne doivent pas payer pour les turpitudes de la direction
Il y a trente ans le nuage radioactif de Tchernobyl devait s'arrêter aux frontières de la France. Il y a trois mois le scandale Volkswagen ne devait concerner que cette firme automobile allemande. Les mensonges finissent toujours par éclater. Renault, aujourd'hui rattrapé par le scandale, montre que c'est bien toute l'industrie automobile mondialisée qui est frappée.
Ce sont les syndicats de Renault qui ont rendu publiques les perquisitions qui ont eu lieu chez Renault dans les établissements de Guyancourt et de Lardy. Ainsi le syndicat CGT de Renault Lardy indique : « Des agents de la DGCCRF (Direction Générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) sont intervenus sur différents sites Renault jeudi dernier (Lardy, Technocentre et visiblement également au Plessis et au Siège). Ils ont récupéré les PC de plusieurs directeurs et hiérarchiques dans les secteurs de la MAP, de l’homologation et des essais »
Que les normes anti pollution ne soit pas appliquée par les firmes automobiles est un secret de polichinelle. En circulation réelle, les voitures consomment et rejettent des émanations toxiques et polluantes bien plus qu'en laboratoire. La Commission européenne l'a elle-même reconnu en acceptant, avec l’accord entre autres du ministère français de l’Écologie, un dépassement du double des normes jusqu'en 2020. La triche est simplement devenue légale. Renault, devant l'ampleur du scandale Volkswagen, avait annoncé en catastrophe à la fin de l’année 2015 un nouveau plan de 50 millions d'euros afin de réduire les émissions de NOx de ses moteurs diesel. Cet investissement n'est toutefois que le dixième des dépenses prévues par Renault pour son retour annoncé au même moment en formule 1, le spectacle du fric et du gaspillage.
Pas vu, pas pris ! Alors que la non application des normes était pourtant connue de tous, l'annonce des perquisitions chez Renault crée le risque d'être cette fois pris la main dans le sac. C'est la panique parmi les boursicoteurs, l'action Renault perdant jusqu'à -18 %. Près de 4 milliards d'euros envolés car les actionnaires ne regardent que leurs intérêts : c'est leur morale sonnante et trébuchante !
La ligne défense de la direction de Renault est en carton pâte. Elle se borne à dire que les perquisitions n'auraient pas trouvé de logiciel piraté. Mais rien n'est dit sur toutes les autre méthodes pour faire en sorte que les test officiels minorant consommations et émanations en circulation réelle des voitures.
Face à cette situation, la direction de Renault doit rendre des comptes aux salariés de l'entreprise et à toute la population. Elle vient de recevoir le soutien de Macron, copains comme coquins en cette affaire ! Ensemble, Ils s'apprêtent à camoufler les pratiques en matière de pollution et à demander de nouveaux sacrifices aux salariés Les salariés ne doivent pas payer les turpitudes de la direction de Renault !
A lire dans la presse
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