Ghosn annonce un nouveau plan de compétitivité chez Renault
Carlos Ghosn veut un nouvel accord de compétitivité chez Renault pour la période 2017-2019, après celui imposé en 2013. Ce précédent accord a déjà entraîné 5000 suppressions de postes depuis 2013 pour viser plus de 8000 suppressions d'emplois d'ici à 2017. Le gouvernement actionnaire avec Marcon en première ligne comme ministre de l'économie le soutient.
Ghosn avoue qu'il a déjà commencé des négociations secrètes : "J'ai déjà pris contact personnellement avec l'ensemble des leaders syndicaux (...) en disant: nous avons la ferme intention de recommencer" a-t-il déclaré alors qu'il était auditionné par la commission des finances de l'assemblée nationale.
Ghosn a précisé : "Ce que nous voulons, c'est mettre à profit l'année 2016 pour mettre sur la table quelles sont les préoccupations qui existent aujourd'hui au sein de l'entreprise, de quoi l'entreprise a besoin pour continuer sur sa lancée sur les trois prochaines années, et donc qu'on essaye de refaire un contrat de compétitivité, mais cette fois sur 2017, 2018, 2019 (...), avec des engagements de part et d'autre qui soient très clairs et qui soient assumés, qui nous garantissent une paix sociale dans laquelle tout le monde travaille dans la même direction",
La même direction, on connaît : en dix ans les effectifs de Rnault en France ont chuté de 36%, c'est à dire de 28 000 postes de travail. L'annonce il y a une semaine du recrutement de 1000 salariés en CDI est à comparer à cette chute des effectifs orchestrée par Ghosn depuis dix ans et soutenue par le gouvernement actionnaire.
Ce qui est en préparation, c'est un plan de compétitivé bis avec la même perspective de baisse des effecifs et de sacrifices imposés aux seuls salariés.Pendant que les salaires restent globalement bloqués, les dividendes vont s'envoler de 25%. Et la direction de Renault en appelle à la paix sociale, celle qui permet d'enrichir les plus riches.
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