Bosch à Vénissieux : la grève impose un recul à la direction
À Vénissieux, trois usines du groupe allemand Bosch emploient entre 890 et 900 salariés Le site de Rexroth une filiale du groupe, à Vénissieux, emploie aujourd'hui 360 salariés (80 millions de chiffre d'affaires), est spécialisé dans les organes de commande pour les machines de travaux publics. selon le projet de plan de restructuration présenté en février 2016. La production devait être totalement délocalisée en Turquie et en Chine, à échéance de fin 2018,
Suite à plusieurs mobilisations ponctuelles le 18 février puis le 5 avril qui n’avait pas abouti à un changement de la part de la direction, le 26 avril, un Appel unitaire CGT et FO à la grève illimitée chez Rexroth Bosch Vénissieux était lancé. Depuis le 28 avril, la grève s'est transformée en grève tournante illimitée à raison de deux heures par jour et par salarié. Toute la production a été bloquée pendant deux semaines.
Mercredi 11 mai, le mot d'ordre de grève a été levé dans l'usine Bosch Rexroth de Vénissieux, à l'appel des trois syndicats CGT, CFE-CGC et FO. La direction garantit jusqu'à fin 2020 des effectifs minimum de 270 personnes.et es départs seront limités à des mesures d'âge et à des départs volontaires. Ils devaient concerner entre 60 et 70 salariés. Au départ, la direction envisageait 180 suppressions d'emplois.
Bosch à Vénissieux est un modèle pour la régression sociale. En 2004, dans l'une des usines de Vénissieux, un référendums d'entrepris avait été organisé pour faire accepter le gel des salaires et une suppression de 400 emplois en échange d'une promesse de maintien de l'activité. Le chantage patronal avait fonctionné mais quelques années après Bosch vendait l'usine et se défaussait de toutes ses promesses.
Rien n'est réglé dans l'usine mais la grève a contraint la direction à ce recul incontestable
Lire L'humanité sur le chantage de 2004
Lire Le Progrès
Lire Lutte ouvrière