L'alerte du syndicat CGT de la SAM dans le bassin de Decazeville
Texte du communiqué du syndicat CGT SAM
La SAM a été placée en sauvegarde le 6 juin 2016 par décision du tribunal de commerce de Paris en même temps que les sites d'Alfisa (Espagne), Sermi (Haute Savoie) et Arche Industrie (Holding) quant à elle a été placée en redressement judiciaire.
Les sites de Villers la montagne (Meurthe et Moselle), Sifa (Orléans) et Pacy sur Eure sont eux placés en redressement judiciaire depuis plusieurs mois.
Toutes ces procédures sont susceptibles, à tout moment, d'évoluer de façon positive ou négative.
Depuis de nombreuses années maintenant les représentants du personnel CGT en interne comme publiquement (3 novembre 2013, 21 mai 2014, 26 mai 2015, 15 avril 2016) n'ont eu de cesse de dénoncer et d'alerter sur la gestion désastreuse du Groupe Arche et ses conséquences néfastes pour la SAM à plus ou moins long terme.
La Sam seul site de production français à avoir dégagé en permanence des bénéfices et cela depuis 33 ans consécutifs a beaucoup donné.
La SAM ne devrait pas être dans cette situation et pourrait même se porter bien mieux.
Mais elle a été la vache à lait du Groupe Arche qui l'a pressée comme un citron pour rembourser en très grande partie les emprunts du Groupe contractés en 2007 pour une stratégie risquée de rachats d'entreprises dont il faut, depuis, compenser les difficultés et les pertes financières enregistrées par la plupart. (attesté par les analyses de l'expert-comptable du Comité d'Entreprise)
Les faits sont là, implacables, nous sommes donc face à un véritable gâchis et un énorme échec industriel de l'ensemble du Groupe (qui a tout de même vu ses effectifs passer en 8 ans de 2 200 salariés à 981) !
En demandant toujours plus à la SAM, les dirigeants du Groupe ont fragilisé le vaisseau amiral au point d'être l'objet d'une procédure de sauvegarde.
La SAM n'a plus seule, les moyens de son fonctionnement et de son développement malgré son énorme potentiel humain et industriel.
Dans ces conditions, et face à cette situation les élus CGT avec le soutien des salariés et y compris des cadres, redemanderont à l'actionnaire majoritaire, lors d'une rencontre prévu le jeudi 21 juillet chez SAM à la fois de prendre les décisions qui s'imposent vis-à-vis de la direction Générale mais aussi de redonner un nouveau souffle au site de la SAM.
Aujourd'hui, et c'est une priorité, l'actionnaire majoritaire n'a pas d'autres choix que de redonner à la SAM, à ses salariés(e)s, les moyens et les capacités de répondre aux attentes des clients en volume, en qualité et en innovation et de rassurer aussi nos fournisseurs et notamment les plus fragiles en particulier sur notre Bassin.
La SAM véritable poumon économique du bassin, a de nombreux atouts et en premier lieu ses salariés-ées devant permettre de poursuivre son développement. Les élus de tous bords, locaux, départementaux, régionaux, la députée, ont toujours créé les meilleures conditions pour le permettre.
Oui nous réaffirmons avec force que la SAM partenaire de longues dates, notamment de Renault, est reconnue comme un sous traitant de premier ordre, a les capacités de relever de nouveaux défis pour répondre à un marché automobile à nouveau en pleine croissance.
Le syndicat CGT et l'ensemble des salariés qui ont été jusqu'à présent dans une démarche constructive attendent désormais des réponses concrètes et sont extrêmement déterminés à tout mettre en œuvre pour assurer l'avenir de la SAM