Renault Nissan : des milliards d'euros récupérés sur les salaires
La construction automobile est de plus en plus du mécano où pièces et salariés sont interchangeables et modulables. A l'exemple des appareils électro ménagers, le même modèle sorti d'une usine est de plus en plus vendu sous différentes marques. On change quelques bouts de tôle, accessoires et gadgets et le tour est joué pour faire avec ce type de procédés encore plus de profits.
L'alliance Renault Nissan, élargie maintenant à Mitsubishi et au russe AutoVAZ, en est championne. Selon une déclaration de Ghosn, les synergies entre Nissan et Renault ont permis de dégager 4,3 milliards d'euros en 2015 alors que c'était l'objectif pour l'année 2016. Toujours plus d'économies sur les dépenses en salaires et en achats : l'objectif est maintenant d'atteindre 5,5 milliards d'économies en 2018.
Les mêmes plate-formes industrielles permettent de produire de nombreux modèles : Renault Kadjar, Espace et Talisman partagent ainsi la même structure que les Nissan Qasqhai, Rogue et X-Trail. Renault et Nissan envisagent de réaliser 70 % de leur production à partir de 3 ou 4 plate-formes
Cela permettrait de réduire de 40 % les coûts de l'ingéniérie : nous voilà prévenus. Chez Renault comme chez Nissan nous seront touchés ! Quant aux économies réalisées sur les achats, cela veut dire l'amplification des enchères mondialisées où équipementiers et sous traitants sont mis en concurrence dans le monde entier pour trouver les moins chers !
Les économies baptisées synergies sont largement obtenues par une pression accrue sur le travail des salariés de Renault et Nissan et des équipementiers. Les actionnaires et le PDG de Renault Nissan continuent de recevoir leurs dividendes !