L'emploi à l'usine Bosch de Rodez
L'usine Bosch à Onet le Chateau près de Rodez dans l'Aveyron qui emploie 1500 salariés fabrique uniquement des injecteurs de moteurs diesel pour automobiles. Déjà, les salariés avaient hué le ministre Macron lors de sa visite le 4 août 2016
Face aux menaces sur l'emploi qui pèsent suite aux difficultés de cette technique, le syndicat CGT de l'usine explique dans un communiqué de presse : " le débat n'est pas de savoir s'il faut ou pas défendre les technologies du diesel, mais plutôt de savoir comment, par quel moyen, par quels investissements industriels l'on va maintenir et développer l'emploi sur le bassin Ruthénois". C'est un débat urgent à mener ! Comment les salariés d'un secteur de production en crise peuvent lutter pour l'emploi alors que les patrons choisissent leurs activités en fonction du profit qu'ils peuvent y réaliser. Le diesel a été choisi par les patrons de l'automobile, notamment en France, pour le profit qu'il apportait, sans se préoccuper de la santé ni des salariés ni de la population. Ce n'est pas aux salariés de payer pour l'aveuglement et le gout du profit patronal .
Voici pour information le texte de ce communiqué.
«La dernière frappe du gouvernement contre le diesel, semble ignorer la question de l'emploi. L'usine Bosch de Rodez représente plus de 1 500 emplois directs, il faut à cela ajouter les emplois induits, on peut aisément les estimer à 2.5 fois ce chiffre. C'est pure inconscience de s'attaquer ainsi à un secteur industriel majeur de notre pays sans proposer d'alternatives crédibles qui permettent un maintien de l'emploi en nombre et en qualité équivalente.
Comment ce gouvernement peut-il prendre de telles mesures sans au préalable en mesurer les conséquences ? On a connu l'incompétence et l'amateurisme de début de mandat, il semble que celui-ci perdure encore dans les allées du pouvoir.
Pour le syndicat CGT Bosch, le débat n'est pas de savoir s'il faut ou pas défendre les technologies du diesel, mais plutôt de savoir comment, par quel moyen, par quels investissements industriels l'on va maintenir et développer l'emploi sur le bassin Ruthénois.
Ce gouvernement si prompt à casser les acquis sociaux avec la loi travail qu'il a imposée aux salariés de notre pays, s'attaque aujourd'hui à l'emploi industriel.
BOSCH Rodez c'est 50 millions d'euros d'investissement sur les deux dernières années, 17 millions de prévus pour 2017, ces investissements se font sur la base des compétences acquises sur ce site industriel, ces investissements sont la reconnaissance du professionnalisme du personnel.
À ce jour l'investissement de 17 millions d'€ de 2017 n'a pas été confirmé par la Direction Locale. C'est tout cela que ce gouvernement sacrifie avec ces mesures dignes de la plus grande improvisation.
Alors que le syndicat CGT a alerté l'ancien ministre de l'économie M. Macron et la ministre de l'environnement, celle-ci n'a même pas daigné nous répondre, c'est dire le peu de cas accordé par ce gouvernement au sort de milliers de salariés.
Notre «ministre de l'environnement» ferait bien de s'inspirer du gouvernement fédéral de l'Allemagne qui vient de voter la fin des moteurs thermiques pour 2030, or, cette décision s'accompagne d'un véritable plan industriel pour accompagner cette transition. Ces plans, financier et fiscal permettront de maintenir l'emploi dans cette industrie.
Notre pays va-t-il avoir encore un train de retard, l'industrie automobile va-t-elle subir le sort de la sidérurgie avec son cortège de licenciement et la dévastation de région entière ?
Le syndicat CGT Bosch entend alerter sur ces dangers, nous souhaitons que se tienne au plus vite une table ronde nationale réunissant les constructeurs et les équipementiers permettant de mettre à plat ces enjeux industriels vitaux pour l'emploi.
Il faut en finir avec «les mesurettes idéologiques» de ce gouvernement qui mettent à mal tout un secteur vital pour la France.»