Renault : travailler plus pour employer moins
Dans son projet d’accord compétitivité, la direction s’engagerait à maintenir le même niveau de production en France… si les ventes ne baissent pas.
Tout en visant une forte hausse de la productivité grâce à la robotisation : passer de 64 à 90 véhicules / an / salarié-usine. Cela signifie une baisse des effectifs dans les usines, avec un objectif de réduction de 50% de l’intérim (moins 4500 intérimaires d’ici 2019).
Mais c’est surtout en augmentant la durée des séances de travail (+1h15 / jour) ou en faisant travailler le samedi qu’elle compte y arriver. Nous battre contre le projet de modulation de notre temps de travail, c’est nous battre aussi pour l’embauche des intérimaires dans les usines et des prestataires comme au Technocentre ou à Lardy.
Depuis l’accord de compétitivité de 2013, 10 000 salariéEs (20 % de l’effectif Renault) ont été poussés à la porte (Départs anticipés, aides à la création d’entreprise …). L’annonce de 3000 embauches (en cours de réalisation dans la plupart des sites) n’a donc rien d’innocent. La direction a besoin de la signature de quelques syndicats d’ici fin 2016 pour imposer de nouveaux reculs. A nous de mettre en commun notre force collective, en luttant pour l’en empêcher.