Italie : le contrat collectif des métallos accepté. Le Non s'affirme malgré les obstacles
En Italie, le contrat collectif national de travail du secteur de l’industrie des machines et des installations sanitaires, soumis au vote référendaire des salariés pour ratification, a été approuvé par 80% des votants, du 19 au 21 décembre 2016.
La consultation était organisée par les trois grandes centrales syndicales de l’industrie des machines, FIM, FIOM et UILM2, qui défendaient toutes les trois ce contrat qu’elles ont approuvé le 26 novembre [sous réserve de le soumettre au vote référendaire des salarié·e·s concernés]. Pour les oppositions syndicales et le syndicalisme de combat, ce contrat constitue une âpre défaite qui vient allonger la longue liste des revers de ces trois dernières décennies.
Il implique une lourde aggravation des rapports de force sur les lieux de travail, une attaque aux salaires et aux droits des salarié·e·s, avec des conséquences durables sur le moral de la classe ouvrière. Sinistra Anticapitalista, qui a soutenu le NON avec d’autres organisations d’extrême gauche, devra être partie prenante d’une réflexion sur comment réorganiser les forces qui ont appelé à voter NON, dans une perspective à la fois politique et organisationnelle apte à relancer une conflictualité sectorielle amarrée aux grandes batailles sociales.
Le vote concernait 6000 entreprises, totalisant 678 000 salariés, dont 351 000 ont pris part au vote (soit 63% des personnes présentes sur le lieu de travail les jours de votation). Le OUI a recueilli 277 000 voix (80%), le NON 69 000 (20%), auxquelles s’ajoutent 5000 bulletins blancs ou nuls. Pour au moins un travailleur sur cinq, ce contrat est mauvais.
Article de Checchino Antonini publié le 29 décembre 2016 sur le site de A l'encontre