La casse sociale au bout d'une fusion entre PSA et Opel
Le projet de rachat d'Opel a été officiellement annoncé par PSA. Ce n'est pas une rumeur. Des négociations sont engagées entre PSA et General Motors le groupe automobile américain propriétaire d'Opel.Leur issue n'est pas encore connue.
Contrairement aux pratiques en Allemagne, l'information a été rendue publique par PSA "sans que le comité d'entreprise, le syndicatIG Metall ou l'exécutif régional n'aient été informés au préalable". Le comité d'entreprise d'Opel et IG Metall ont protesté contre une possible "violation sans précédent des droits de participation non seulement allemands mais aussi européens" en matière d'information des employés.
La fusion éventuelle PSA – Opel ne se fera pas sans casse sociale. Bild un quotidien allemand a publié "en une" cette image ou le lion PSA mange la firme Opel. Aujourd'hui Opel exploite dix usines dont trois en Allemagne, deux en Grande-Bretagne et autant en Pologne, avec un effectif total de 35.600 salariés.
PSA et Opel souffrent de surcapacités de productions, malgré les fermetures récentes de sites de Rytonn en Grande-Bretagne et Aulnay-sous-bois pour PSA, Anvers (Belgique) et Bochum (Allemagne) chez Opel. L'usine historique d'Opel en Allemagne à Russelsheim est particulièrement menacée.
Si les usines Opel sont directement menacées, les restructurations qu'accompagnerait une fusion PSA-Opel toucheraient aussi les usines PSA en France et en Europe. Le moment est à l'établissement de liens d'information et de solidarité entre travailleurs de l'automobile par delà les frontières du Rhin.