Pour un soutien à la légitime défense des ouvriers de GM&S Industry
Info mise à jour 12 mai 14 heures : Le syndicat CGT de l'usine GM&S Industry lance un appel national à un rassemblement devant l’usine mardi 16 mai.
On est en train de mettre en place avec la CGT nationale un appel, soutenu par l’intersyndicale (CGT-FO) du site de GM&S, à un grand rassemblement sur le site de La Souterraine mardi à 15h00, puis un rassemblement avec la population devant la mairie, le même jour à 17h00" a déclaré l'un des responsables du syndicat CGT.
Info publiée sur ce blog jeudi 11 mai à 18 heures
La résistance des ouvriers du site de GM&S Industry de La Souterraine dans la Creuse se poursuit depuis des mois. Les travailleurs de cet équipementier automobile mis en redressement judiciaire ont multiplié les mobilisations : Occupations, blocage de l'usine PSA de Poissy, manifestations devant les vitrines de Renault et Peugeot aux Champs Elysées, interpellation du gouvernement.
Jeudi 11 mai en fin de matinée, les salariés ont piégé l'usine. Des bonbonnes de gaz Air Liquide positionnées sur le parking sont reliées à des bouteilles de gaz et des jerrycans d'essence. Les salariés ont également découpé au chalumeau une presse utilisée pour emboutir des pièces du constructeur PSA et détruit un poste à soudure à écran tactile. Ils entendent occuper le site jour et nuit et faire entendre leur colère face aux négociations qui tardent à aboutir entre les constructeurs et le directeur de l'usine, celle-ci étant en redressement judiciaire depuis le mois de décembre.
L'audience devant le tribunal de commerce de Poitiers prévue le 5 mai a été reportée au 23 mai pour donner une chance supplémentaire à un potentiel repreneur de déposer une offre. A ce jour le groupe français GMD, basé à Saint-Etienne (Loire), n'a pas déposé d'offre ferme de reprise mais une lettre d'intention avec l'objectif de repartir avec une centaine de salariés sur 283. C'est maintenant la menace de la la liquidation de l'usine, faute de charge de travail suffisante de la part des donneurs d'ordres PSA et Renault. Ils se sont respectivement engagés à hauteur de 10 millions et 5 millions, loin des 40 millions nécessaires pour sauver l'effectif total.
Les responsables du syndicat CGT ont déclaré à la presse : "Nous refusons d'être baladés une minute de plus (...) Cela fait six mois que l'on se bat, et nous sommes désolés d'en arriver là, mais aujourd'hui la menace, c'est celle d'une liquidation pure et simple. Si tel devait être le cas, l'usine ne sera pas rendue intacte!", a-t-il dit. Il s'agit pour les 279 salariés du site, second employeur privé du département placé en redressement judiciaire depuis décembre dernier, de faire pression sur PSA et Renault, leurs principaux clients, pour qu'ils s'engagent à maintenir un volume de commandes suffisant.
Le négociateur de crise et gestionnaire de transition mis en place par le mandataire judiciaire, n'est pas habituellement un avocat des salariés. Il a pourtant appelé ces constructeurs à "prendre leurs responsabilités" pour assurer la pérennité du site, parfaitement viable selon lui. "Je rappelle que depuis mon arrivée, les syndicats et salariés ont fait preuve de leur bonne foi: ils ont renoncé à bloquer le site, ils ont accepté le principe d'un plan de licenciement, ils ont même accepté de dépanner de manière urgente Renault sur des pièces défectueuses sous-traitées ailleurs, preuve de leur bonne foi", a-t-il souligné.
Le gouvernement Macron impliqué : « Les représentants des salariés réclament à présent une rencontre avec PSA, Renault et le président Macron »
Informations AFP et presse. Photo France Bleue Creuse