Les dépassements d'émission des moteurs diesel responsables de 38 000 morts dans le monde
D'après une étude parue lundi 15 mai dans la revue Nature, les dépassements des normes de pollution sur le diesel ont provoqué la mort de 38 000 personnes dans le monde en 2015. Les pays européens sont principalement touchés avec 11 500 décès. Les pays de l’Union européenne, la Chine et l'Inde sont principalement touchés.
En croisant ces données, issues d’une trentaine de travaux scientifiques produits au cours des cinq dernières années, avec des études épidémiologiques, les auteurs arrivent à la conclusion que ces excès d’émissions d’oxydes d’azote sont aujourd’hui responsables d’environ 38 000 décès prématurés: accidents vasculaires cérébraux, infarctus ou cancers du poumon. Et que ce décompte macabre se portera à 174 000 morts par an en 2040 si les gouvernements n’adoptent pas des mesures de contrôle plus strictes.
Un tiers des poids lourds et plus de la moitié des véhicules légers en circulation dans le monde émettent beaucoup plus d’oxydes d’azote (NOx) que ne le permettent les différentes limites réglementaires auxquels ils sont théoriquement soumis.
En conditions réelles de conduite, l’ensemble des véhicules diesel ont émis, en 2015, 13,2 millions de tonnes de NOx, soit 4,6 millions de plus que les 8,6 millions estimées sur la base des mesures effectuées en laboratoire.
En Europe, les excès de NOx sont ainsi associés à 11 500 décès en 2015 parmi lesquels 6900 sont imputables aux voitures et 4600 aux camions et bus. L’UE est la seule région du monde où la mortalité induite par les véhicules légers est supérieure à celle causée par les poids lourds.
«Il y a deux raisons principales à cette singularité, explique Susan C. Anenberg, coauteure de l’étude et fondatrice de l’EHA. La large flotte de voitures particulières roulant au diesel et le manque de tests robustes d’émissions dans de vraies conditions de conduite.»
Les études publiées dans des revues scientifiques de référence comme Nature sont ouvertes à la contradiction et à la publicité des sources. Pas comme les constructeurs d'automobiles qui se réfugient dans le secret pour mieux poursuivre leurs entreprises d'enfumage ! Aucune leçon à recevoir et aucune confiance dans ces enfumeurs qui se moquent de la santé des salariés et des populations !
L'article publié par la revue Nature est en accès libre en anglais sur son site :
http://www.nature.com/nature/journal/vaop/ncurrent/full/nature22086.html