Philippe Poutou : menaces sur l'emploi à Ford Blanquefort

Publié le par NPA Auto Critique. Reprise d'un Interview publié dans Ouest France

Le constructeur américain envisage de supprimer jusqu’à 20 000 emplois dans le monde. Cela ravive les craintes de Philippe Poutou pour l’avenir du site de Blanquefort en Gironde, la seule usine Ford en France. L’ex-candidat à la présidentielle en est le délégué CGT.
Une seule usine Ford en France
« On savait notre usine menacée. Le danger devient encore plus grand avec cette annonce concernant Ford. » Philippe Poutou, ex-candidat à la présidentielle, s’inquiète pour la seule usine du constructeur américain en France. Elle se trouve à Blanquefort près de Bordeaux. Ouvrier dans l’usine, Philippe Poutou en est le secrétaire CGT.
« Cette logique de rentabilité, de course aux profits ne s’arrête jamais. »
Le groupe Ford chercherait à améliorer sa rentabilité. Son bénéfice net a chuté de 35% au premier trimestre 2017, notamment en raison d’investissements. Le résultat s’est cependant établi à 1,59 milliard de dollars (1,44 milliard d’euros). « Les profits sont là, s’exclame Philippe Poutou, joint par téléphone dans le train qui l’amène à une manifestation en soutien aux grévistes de l’usine GM&S de La Souterraine dans la Creuse. Et ce sont toujours les mêmes discours de réduction des coûts. Les coûts, évidemment, c’est nous les salariés. Ce sont nos emplois ! ».
Près de 1 000 salariés dans la seule usine Ford en France
Implantée depuis 1973 à Blanquefort, l’usine française de Ford emploie près de 1 000 salariés, selon la direction. « Nous ne sommes plus que 930, précise Philippe Poutou, en incluant les 40 à 50 départs à la retraite non remplacés par an ». Le site assemble des éléments de transmission ou des transmissions complètes, qui sont exportées vers d’autres usines Ford dans le monde. Mais l’une des activités de l’usine, la production de transmissions automatiques, devrait cesser en 2019. Les salariés attendent la décision du groupe de confier à l’usine de Blanquefort la production de la génération suivante de boîtes automatiques. Mais pour l’instant, rien n’est acté. « Ford, qui s’était engagé au maintien des emplois dans un accord en 2013, est complètement opaque concernant la suite après 2018, observe Philippe Poutou. C’est pour cela que nous avons fait des grèves en début d’année. »
La mobilisation pourrait reprendre : « On était en intersyndicale lundi pour discuter d’actions en juin. »

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