Un repreneur autorisé à licencier plus de la moitié des salariés de GM&S. La mobilisation continue !
Mise à jour jeudi 7 septembre 2017 18 heures
Le tribunal de commerce de Poitiers a accepté jeudi 7 septembre l'offre partielle de reprise de GM&S par l'entreprise GMD. A la clé 156 emplois supprimés sur les 276 actuellement en poste. Pour un euro, oui un euro, GMD achète murs, machines, savoir faire de salariés et commandes de PSA et Renault. Voilà les décisions d'un tribunal de commerce qui ne trouve sa légitimité que dans le secret des affaires et des combines.
PSA, Renault et l'ancien propriétaire avaient décrété la fin de l'usine GM&S de La Souterraine. Par leur lutte de plusieurs mois les ouvriers de GM&S ont maintenu un collectif luttant pour l'emploi, portant ses revendications et pointant les responsabilités de PSA et Renault. Le nouveau gouvernement Macron a relayé le gouvernement Hollande pour laisser Renault et PSA libres de leur choix alors que l'État est pourtant actionnaire des deux firmes.
Les GM&S ont déjà réussi à empêcher la fermeture pure et simple de leur usine alors que tous les soi-disant experts expliquaient que c'était inéluctable. Aujourd'hui la mobilisation des GM&S continue. Ils ont prévu une AG de tous les salariés de l'usine vendredi 8 septembre pour décider des actions à mener.
Déjà le nouveau propriétaire GMD annonce qu'il "il ne prendra pas part au financement des mesures de reclassement et autres mesures d'accompagnement".
"Des actions vont reprendre de plus belle" ! Pour les salariés, il ne s'agit "pas d'un épilogue, mais d'un épisode". Renault et, PSA et le gouvernement sont les premiers responsables de ces 156 emplois supprimés. Le soutien aux GM&S est plus que jamais nécessaire !
Lire la Dépêche AFP qui détaille le jugement du tribunal de commerce de Poitiers
Suivre la lutte des gms sur leur compte twitter : &gmsenlutte
Mise à jour 6 septembre 20 heures
Après avoir été violemment évacué des abord de l'usine PSA de Poissy, les GMS sont allés en fin d'après midi du 5 septembre devant l'usine Renault de Flins. Ils y ont campé la nuit du 5 au 6 septembre. pour s'adresser aux travailleurs le lendemain
Dans l'après midi du 6 septembre les ouvriers de GM&S ont pris la route de l'usine PSA de Sept-Fons protégée par une centaine de CRS. Ils ont alors installé leurs tentes près du site PSA Ils ne lâcheront rien !
Mise à jour 5 septembre 13 heures
Evacuation musclée des salariés de GM&S, mobilisés depuis ce mardi 5 septembre 2017, devant le site du constructeur automobile Peugeot à Poissy, dans les Yvelines.
Lire le reportage de France 3
Mise à jour mardi 5 septembre 12 heures
Les GM&S bloquent la sortie des camions à l'usine PSA de Poissy.pour une durée indéterminée. "On n'a plus rien à perdre. On est là pour faire entendre qu'à 120 l'usine ne peut pas redémarrer"
Les cadres de la direction barricadent le entrée de l'usine avec des blocs de béton anti bélier. Ils ont comme seuls soutiens les vigiles et les maîtres chiens
Informations en direct sur le compte twitter @gmsenlutte
Mise à jour 4 septembre 20 heures
GM&S : La décision du tribunal de commerce de Potiers a été mise en délibéré au jeudi 7 septembre. Le procureur, c'est à dire le représentant de l'Etat et du gouvernement a demandé que le plan de GMD soit validé Il prévoit le maintien de 120 emplois sur 277
Avec ce report les ouvriers de DM&S sont une fois de plus baladés. Mais seule la mobilisation et soutien peuvent encore enrayer la suppression de la moitié des emplois.
« On va se battre jusqu’au bout, annonce Yann Augras secrétaire CGT du comité d’entreprise. 120 emplois de maintenus (sur 277), c’est beaucoup trop peu. Il est hors de question que 157 salariés partent une main devant, une main derrière après avoir donné 30 ans de leur vie à leur boîte en ayant une légale (indemnité supralégale) de 15.000 €. On va vite rentrer à l’usine pour planifier les actions de cette semaine qui commencent dès ce mardi matin très tôt. Le conflit va se durcir plus encore. »
Au matin du 5 septembre, trois cars ont quitté La Souterraine pour rejoindre la région parisienne où une action forte est annoncée.