Après son rachat par PSA, 6 000 emplois menacés chez Opel

Publié le par NPA Auto Critique

PSA a acheté Vauxhall et Opel à General Motors : l'opération ayant été conclue le 1er août. Avant cette date, le PDG de PSA ,Tavarès, avait garanti le maintien des emplois chez Opel jusqu'en 2018.
Les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Il aura fallu moins de trois mois pour que la direction de PSA change de langage et commence à préparer les esprits à d'importantes suppressions d'emplois tant chez Opel que chez Vauxhall.
Des « experts » , en fait des poissons pilotes de la direction de PSA, expliquent dans la presse que chaque salarié de PSA produit en moyenne 35 véhicules, contre 30 pour un employé d’Aix-la-Chapelle. C'est la conséquence de la réduction permanente des effectifs pratiquée chez PSA, passés de 123 000 salariés en 2011 à 90 000 aujourd’hui. Le message est clair : il faut faire pareil chez Opel en Allemagne, ce qui aboutirait à la suppression de 6000 emplois chez Opel en Allemagne.
Et Tavarès d'ajouter qu'après un premier examen de la situation, une fois devenue propriétaire, que les usines PSA sont plus "performantes" que les usines Opel. C'est à dire que l'exploitation dans les usines PSA est aujourd'hui supérieure à celle des usines Opel.
Un premier plan de redressement est attendu chez Opel pour novembre 2017. Le temps des promesses accompagnant les négociations d'achat est terminé. PSA et Tavarès préparent leur prochaine étape, celle des restructurations et des suppressions d'emplois.
Mais sans même attendre le plan qui sera dévoilé en novembre, les ouvriers de Vauxhall, le nom d'Opel en Angleterre, trinquent. Dans l'usine d'Ellesmere qui produit le modèle Astra,  400 postes de travail viennent d'être supprimés. C'est le quart de l'effectif total du site britannique de 1.667 salariés. Inspiré de ce que fait   PSA ces dernières années, Vauxhall va passer de deux équipes de production à une seule courant 2018.
Les leçons de Tavarès s'appliquent partout rendant encore plus actuelle l’exigence de la solidarité entre tous les salariés du nouveau conglomérat : Peugeot, Citroën , Opel et Vauxhall.

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