Argentine : d’ex-dirigeants de Ford jugés pour complicité avec la junte et ses tortionnaires

Argentine : d’ex-dirigeants de Ford jugés pour complicité avec la junte. Le procès a débuté le 19 décembre au tribunal fédéral de San Martin, une juridiction située à 20 kilomètres au nord de Buenos Aires. Ils sont accusés d’avoir facilité la séquestration et la torture de 24 ouvriers de l’usine de General Pacheco, dans la province de Buenos Aires, durant les années de plomb. Trois délégués syndicaux n’ont jamais été retrouvés.
La vidéo de soutien de Philippe Poutou
Les ex-cadres de Ford sont accusés d’avoir non seulement autorisé l’installation d’un centre de torture clandestin à l’intérieur même de l’usine, mais aussi d’avoir désigné les délégués syndicaux aux tortionnaires. 
Ford Argentina, qui employait 5 000 ouvriers, a profité de ce climat de terreur pour augmenter les cadences de productivité de l’usine et faire taire toute revendication syndicale. Les avocats des travailleurs victimes de la répression  dénoncent " un terrorisme d’entreprise ".
Pour la première fois, une entreprise multinationale est sur le banc des accusés pour violations des droits -humains et complicité avec la dictature militaire (1976-1983). La répression de la junte argentine a fait au total 30 000 victimes dans toute le pays. Ce procès  doit durer plusieurs semaines. : c'est le procès  des firmes multinationales prêtes à toutes les complicités pour leur seul profit.
Informations presse diffusées en France par le "calpa"
Lire les informations publiées par sur le site argentin : "La Izquierda diario"
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