Malgré les immenses défis à surmonter, les syndicats russes du secteur automobile gagnent du terrain

Publié le par NPA Auto Critique

Des extraits d'un article publié le 1er juillet 2018 sur le site europe solidaires sans frontières. Consulter l'article dans son totalité.

Le 22 février, les travailleurs de l’usine Volkswagen de Kalouga, une ville de Russie centrale située à environ 190 kilomètres au sud-ouest de Moscou, ont franchi une étape importante. 
La direction a accédé aux revendications syndicales et signé une convention collective qui offre aux employés, y compris les « cols blancs », une augmentation de salaire d’environ 10 % à compter du mois d’avril ainsi qu’une augmentation graduelle des rémunérations afin de tenir compte de l’inflation l’année prochaine. A Kalouga, le salaire mensuel moyen est de 45.000 roubles (environ 800 USD) pour les employés de bureau et 33.000 roubles (environ 585 USD) pour les travailleurs des chaînes de montage.
Les syndicats indépendants de la Russie d’aujourd’hui doivent faire face à un certain nombre de défis L’un d’entre eux est l’existence d’organisations syndicales alternatives, créées et contrôlées (à divers degrés) par la direction afin de rivaliser avec les syndicats indépendants. Dans le cas de l’usine Volkswagen, l’ASM est l’un des deux syndicats organisés pour contrer l’influence et le pouvoir du syndicat indépendant MPRA, qui est toujours le plus grand des trois, et compte près de 1200 membres, près de deux fois plus que l’ASM (550 membres) ou le MNIP RAS récemment créé (60 membres).
Les syndicats ne renoncent pas à leurs revendications pour un travail décent. « Après tout, lorsque les ventes croissaient, personne ne partageait ses bénéfices avec nous, » déclare Etmanov. Dorénavant, les travailleurs qui ont aidé l’industrie automobile russe à croître au cours de ces dernières années demandent à finalement recevoir leur juste part du gâteau.

Natalia Suvorova

 

Publié dans Monde, Russie

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