Un an après, demande d'annulation du plan social chez GM&S

GM&S est le sous-traitant automobile de La Souterraine dans la Creuse qui avait connu une lutte importante contre sa fermeture il y a plus d’un an. L'usine où en mai 2017C les salariés de l'usine ont posé des bonbonnes de gaz sur des machines, des bidons d’essence pour lutter contre  la fermeture de l'usine.
Lundi 8 octobre les salariés de GM&S étaient au tribunal à Bordeaux pour contester leurs licenciements économiques. Lors de l’audience au tribunal, un magistrat a demandé l'annulation du plan social de GM&S. C’est une première. Pour lui, il faut annuler le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) parce qu'il n'a pas été fait dans les règles.. Certes, ce n'est pas le jugement qui sera rendu dans quelques semaines, mais très souvent le juge suit cet avis.
A l’occasion de cette audience, les salariés de GM&S avaient reçu à Bordeaux le soutien venant d’autres entreprises dont ceux de Ford Blanquefort en lutte contre la fermeture de leur usine.
Un an après, le bilan de la reprise est accablant. Sur les 157 personnes licenciées, seulement 31 ont retrouvé un CDI. Et l’usine, avec les 120 salariés restant, tourne au ralenti car à peine 40% des engagements sont à ce jour tenus par PSA et Renault, les donneurs d'ordre c'est à dire les responsables du devenir de l'usine.
Les représentants du personnel ainsi qu’une centaine de salariés actuels et licenciés demandent des comptes à Peugeot et Renault afin que « les victimes soient indemnisées à la hauteur du préjudice subi et des fautes commises ».  S'ils n'obtiennent pas réparation, ils iront assigner les constructeurs dans une procédure civile au tribunal de grande instance de Guéret.