Fin de la production des Smart dans l'usine d'Hambach

Publié le par NPA Auto Critique

L'arrêt est tombé : "D’ici à 2022, nous ne produirons plus de Smart dans le berceau historique qu"était Hambach depuis 1998." a déclaré le PDG de Smart France, filiale de Mercedes. Cet arrêt de la production à Hambach des Smart d’ici à 2022 est la conséquence des nouveaux accords passés entre Mercedes et le constructeur chinois Geely déjà propriétaire en Europe de Volvo. C’est donc Geely qui assemblera dans une nouvelle usine prévue à Hangzhou la nouvelle génération de Smart.

La direction de Smart France affirme aujourd’hui qu'il n'y aurait "aucun licenciement sec à Hambach , les emplois actuels devant être  redirigés sur la nouvelle ligne d'assemblage d’un futur modèle SUV électrique Mercedes dont le démarrage est annoncé pour 2021. La direction de Smart promet qu’il n’y aura pas de licenciement sec, ce qui laisse ouverte la possibilité de suppressions de postes moins sèches mais tout aussi réelles. Et surtout les promesses n’engagent que ceux qui croient. Il y a quatre ans, le retour aux 39 heures payées 37 avait été imposé dans l’usine au moyen d’un referendum chantage à l’emploi. On était au temps des lois travail El Khomery. Voir les articles  de ce blog consacrés à ce chantage

Les difficultés pour l’activité de cette usine d’Hambach augmentent depuis déjà plusieurs mois avec l’annonce d’une baisse de la production de l’actuelle Smart électrique devant passer de 500 véhicules jour à 75 véhicules jour en janvier 2020. Il y a loin entre les pages de com consacrées au véhicule électrique et les fait de la production d’aujourd’hui.

Tournant dans la mondialisation de l’industrie automobile ? C’est la première fois qu’est annoncé l’arrêt de la production d’un modèle automobile en Europe pour y être installée en Chine et réexportée dans l reste du monde. Pour prendre le seul exemple de Mercedes à Hambach les  concurrence entre sites de fabrication concernaient jusqu’à présent la Slovénie où l'usine Renault de Novo Mesto y produit un tiers de Smart.

Ne pas croire aux promesses, mais imposer le maintien des emplois et des activités pour l’usine d’Hambach comme pour les sous traitants eux aussi menacés.

Publié dans Mercedes, Smart, Hambach

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