Un salarié de Renault Cléon est décédé du coronavirus

Publié le par NPÄ Auto Critique qui retransmet des informations de l'usine de Cléon

Mis à jour lundi 23 mars 2020 16h30

Un salarié de maintenance de l’usine Renault Cléon, âgé de 56 ans, est décédé du coronavirus. Il était présent sur le site les 9 et 10 mars. Plusieurs de ses collègues qui ont été en contact avec lui présentent des symptômes et sont des cas probables, mais non avérés puisqu’il n’y a pas de tests possibles en ce moment en France pour ce type de situations.

Bien sûr l’ensemble des salariés est bouleversé. La pandémie mortelle a touché dans l’usine.

Ce qui est sûr, c’est que les mesures prises par la direction de l’usine ont été complètement insuffisantes. La principale était de se laver les mains. Il n’y avait pas de gel hydro-alcooliques, pas de masque, pas assez de gants et, surtout, aucune possibilité d’espacement suffisant entre les salariés présents. La CGT de Renault Cléon rappelle qu’elle avait déposé un DGI, avis de danger grave et imminent, dès le lundi 16 mars et que la fermeture du site est intervenue bien trop tardivement La direction envisageait même .de redémarrer un service dès le mardi 24 mars, ce à quoi elle a finalement renoncé.'

On compte encore plusieurs centaines de salariés au travail dans les usines Renault. Et c'est la même situation chez PSA. Pourtant la production de voitures ou de moteurs,comme à Cléon n’a rien d’indispensable. C’est immédiatement que les activités de l’industrie automobile doivent être arrêtées.

 

ardi Informations du syndicar CGT Renault Cléon publiées  sur sa page Facebook lacgt-cléon  lundi 23 mars à 14h30

Une réunion de CSE extraordinaire s’est tenue ce matin (par téléphone).
La direction a annoncé le décès d’un salarié et présenté les mesures mise en place pour assurer le suivi des salariés en contact avec lui. Le salarié était présent sur le site les 9 et 10 mars, plusieurs salariés qui ont été en contact sont suivis, ils présentent des symptômes et sont des cas probables (mais pas des cas avérés, puisqu’il n’y a pas eu de test), mais selon le médecin, il n’y a pas d’alerte forte pour ces salariés.
24 salariés travaillent sur le site, en maintenance et les APSG (pompiers). Ces salariés ne se croisent pas et ont chacun leur bureau pour éviter tout contact (information direction).
Il y a également deux personnes à la réception administrative, mais il n’y aura plus personne à partir de demain mardi 23.

Pas de date de reprise pour l’instant, une prochaine réunion est programmée mercredi.
L’heure n’est pas à la polémique, mais la CGT a rappelé à la direction que nous avons dû déposer un DGI (Danger Grave et Imminent) le lundi 16 mars pour demander la fermeture immédiate du site, que nous avons dû écrire à la direction pour que le secteur CRPM qui a travaillé en partie la semaine dernière et qui devait redémarrer demain, mardi 24 mars reste à l’arrêt (la direction avait prévu de faire travailler des salariés dans ce secteur, elle a finalement renoncé). La CGT réaffirme que la décision de fermer le site a été prise bien trop tardivement…

Les élus CGT présentent leurs condoléances et apportent tout leur soutien aux proches du salarié décédé.

La CGT Renault Cléon.

Publié le dimanche 22 mars à 22 heures

Un salarié de maintenance de l’usine Renault Cléon, âgé de 56 ans, est décédé du coronavirus. Il était présent sur le site les 9 et 10 mars. Plusieurs de ses collègues qui ont été en contact avec lui présentent des symptômes et sont des cas probables, mais non avérés puisqu’il n’y a pas de tests possibles en ce moment en France pour ce type de situations.

Bien sûr l’ensemble des salariés est bouleversé. La pandémie mortelle a touché dans l’usine.

Ce qui est sûr, c’est que les mesures prises par la direction de l’usine ont été complètement insuffisantes. La principale était de se laver les mains. Il n’y avait pas de gel hydro-alcooliques, pas de masque, pas assez de gants et, surtout, aucune possibilité d’espacement suffisant entre les salariés présents. La CGT de Renault Cléon rappelle qu’elle avait déposé un DGI, avis de danger grave et imminent, dès le lundi 16 mars et que la fermeture du site est intervenue bien trop tardivement.

On compte encore plusieurs centaines de salariés au travail dans les usines Renault. Et c'est la même situation chez PSA. Pourtant la production de voitures ou de moteurs,comme à Cléon n’a rien d’indispensable. C’est immédiatement que les activités de l’industrie automobile doivent être arrêtées.

Un communiqué du syndicat CGT Renault Cléon
Un salarié de maintenance de l’usine Renault Cléon est décédé du coronavirus. Il avait 56 ans. L’ensemble des salariés est bouleversé. Cette pandémie mortelle touche parfois nos proches, nos collègues de travail.

Nous ne savons évidemment pas si c’est à l’usine qu’il a contracté cette maladie. Mais ce dont nous sommes certains, c’est que les mesures prises par la direction étaient complètement insuffisantes dès le début de la pandémie en France.

La principale mesure annoncée par la direction était de se laver les mains. Il n’y avait pas de gel hydro-alcooliques, pas de masque, pas assez de gants et, surtout, aucune possibilité d’espacement suffisant entre les salariés présents.

Lundi 16, les travailleurs du site se posaient tous la question de quitter le site pour ne prendre aucun risque. Mais dans tous les secteurs de production, l’encadrement imposait la continuité de l’activité.

Il a fallu attendre 21H30 pour que l’usine soit enfin en grande partie fermée. Il reste encore aujourd’hui quelques dizaines de salariés présents sur l’établissement.

On compte encore plusieurs centaines de salariés au travail sur les sites de Renault France !

Il est intolérable que la direction de Renault ait fait prendre des risques à l’ensemble des travailleurs, pour produire des moteurs et des voitures. Cela n’a aucun sens, à part celui de chercher à faire produire coûte que coûte, au mépris des règles sanitaires évidentes.

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