Usine Mercedes à Vitoria : la vie avant les profits

Article paru dans Viento Sur et traduit en français par Europe Solidaire Sans Frontière

Le 16 mars 2020, dans l’usine Mercedes Benz dsituée à Vitoria-Gasteiz au Pays Basque dans l’État Espagnol, le comité d’entreprise a bloqué la production en raison de l’attitude de la direction face à l’évolution de l’épidémie.

Dani Ramos, membre du syndicat ESK et membre du comité d’entreprise.de l’usine a fourni un récit détaillé des événements . dans la revue Viento Sur Cet exemple de Mercedes met en évidence selon lui les éléments suivants :

En premier lieu, l’un des points noirs de l’état d’alerte décrété par le gouvernement qui, d’une part, impose un confinement total aux personnes et, d’autre part, permet aux entreprises qui n’exercent en aucun cas une activité indispensable (comme garantir l’alimentation et l’assistance médicale ou l’assainissement et le nettoyage, etc.) peuvent continuer à fonctionner, ce qui implique la mobilité des personnes et la proximité physique dans l’activité productive ;

En second lieu, l’irresponsabilité criminelle des systèmes de santé (centraux – Etat espagnol-et autonomes-Pays basque-) de ne pas effectuer de tests systématiques sur la population (comme en Corée du Sud) pour détecter les flambées du virus et pouvoir mettre en place des barrières efficaces contre sa propagation 

En troisième lieu, le despotisme de l’entreprise qui, sur un territoire particulièrement risqué comme celui de Vitoria-Gasteiz, entendait continuer comme si l’épidémie n’était pas là, alors qu’à ce moment-là - en France, sans aller plus loin -, Renault avait déjà fermé ses trois usines ;

En quatrième lieu, , la nécessité de sortir de la paralysie-confinement dans laquelle se trouvent les syndicats, les grands absents de cette crise.

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