Michelin appelle à la fin du confinement genéral au risque de la poursuite de l’épidémie
Dès le lundi 30 mars le signal de la reprise des activités a été lancé par Michelin en France et en Europe. L’usine de Troyes a commencé à cuire son premier pneu, un pneu agricole, mercredi 1er avril au matin. Débutée par des activités pour l’agriculture et le génie civil, la reprise vise maintenant à se synchroniser avec les constructeurs automobiles pour « pouvoir les servir quand leurs chaînes redémarreront ».
Au delà de son entreprise et fort de son expérience, le PDG de Michelin interpelle le gouvernement :
« Nous le disons au gouvernement : le confinement ne peut pas être éternel..Nous devons nous habituer à vivre avec un coronavirus qui n’aura pas disparu après la fin du confinement. Nous n’allons pas pouvoir vivre enfermés sans limite de temps ou en attendant pendant des mois qu’un médicament soit mis au point ou qu’un vaccin soit trouvé. Car, à ce moment-là, à la crise sanitaire s’ajouteraient une crise économique et une crise sociale majeures. »
Le message est clair : les conséquences économiques d’un confinement prolongé seraient plus néfastes que le virus lui-même. Le PDG de la Michelin appelle donc le gouvernement à choisir l’économie, c’est à dire ses profits. Contre la vie des salariés et de la population
On s’interroge sur les motifs qui poussent toute l’industrie automobile à vouloir reprendre alors qu’il n’y a plus d’acheteurs partout en Europe. Le PDG de Michelin fournit une partie de l’explication. Commencer par la reprise mème partielle des activités, c’est explicitement ouvrir une brèche dans le confinement général de la population. Le patron de Michelin, sûrement bien isolé et protégé, veut nous habituer à vivre avec le coronavirus sans vaccin ni moyens généralisés de dépistage. Avec les risques mortels pour la population dont les salariés !
« Nos vies valent plus que leurs profits ». Plus que jamais d’actualité contre des patrons qui décidément osent tout !