Reprendre la production alors que les ventes d'automobiles continuent de s'effondrer ?

Publié le par NPA Auto Critique

Les ventes d’automobiles ont continué de s’effondrer en France. Au mois d’avril il s’est immatriculé à peine 21.000 véhicules particuliers, soit une chute de presque 90% par rapport à l’an dernier. Depuis le début du confinement, la baisse est de 330 000 voitures. Ces chiffres connus pour la France dès maintenant seront confirmés dans la plupart des pays d'Europe.

Ce n’est pas la fermeture des concessions et des point de ventes automobiles qui est à l’origine de cette chute. Près de la moité des ventes sont réalisées auprès des entreprises et autres sociétés de location. Les acheteurs professionnels ne se déplacent pas dans les garages pour négocier leurs contrats d’achat. Et même avec des garages éventuellement ouverts, les acheteurs ne se seraient pas précipités en plein confinement pour aller acheter des voitures.

Que les dirigeants de l’automobile le veuillent ou non, la majorité de la population s’occupe d’abord de ce qui lui paraît essentiel et les voitures passent après. Sans oublier qu’aujourd’hui les achats de véhicules neufs sont le fait de la partie âgée la plus riche de la population.

Les firmes automobiles comme les autres industries sont irresponsables – ou cyniquement responsables - en voulant à tout prix ouvrir les usines le plus tôt possible avant la fin du confinement prévue le 11 mai. Au risque de contribuer à une nouvelle augmentation de la propagation de l’épidémie comme c’est observé depuis quelques jours selon les chiffres du ministère de la santé.

Des ventes qui s’effondrent, des stocks évalués à 400 000 véhicules pour le seul PSA, des acheteurs toujours confinés, mais pourquoi donc les firmes automobiles s’entêtent elles à vouloir reprendre tout de suite leur production ?

Ce qui est raisonnable et conforme aux nécessités de préserver santé et vie des salariés comme de toute la population, c’est de suspendre toute reprise de la production avant l’arrêt du confinement. Nos vies valent plus que leurs profits


 

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