Toyota Onnaing : des salariés renvoyés chez eux pour cause de suspicion au coronavirus

Jusqu’à présent, la direction ne veut pas communiquer à tous sur le nombre de salariés qu’elle renvoie chez eux pour suspicion de Covid-19.

Pourquoi ? Elle pense peut-être qu’on est moins inquiet quand on ne sait pas ? Au contraire, on est tous concernés et on a besoin de savoir ! C’est notre santé et celle de nos familles qui est en jeu.

Pourtant, presque tous les jours depuis la reprise, des travailleurs sont renvoyés chez eux. Toutes les équipes sont concernées. Les derniers cas qui nous ont été signalés sont les Presses et l’Assemblage en équipe jaune, l’Assemblage en équipe verte, en équipe bleue, le Welding en équipe bleue, la Peinture en équipe jaune. Celles et ceux qui nous ont signalé ces cas ont eu raison et nous les en remercions tous.

Que fait la direction quand un salarié présente des symptômes ? A juste titre, elle renvoie ce salarié chez lui ainsi que ceux qui font du covoiturage avec lui. Mais qu’en est-il des collègues directs des travailleurs présentant des symptômes et de leurs covoitureurs ?

C’est quoi ce virus qui pourrait se transmettre entre covoitureurs et pas entre collègues directs dans les ateliers ? Aucun retour d’informations pour nous dire si ceux qui ont présenté des signes de Covid-19 sont effectivement porteurs du virus ou pas.

Et la désinfection du poste de travail des salariés renvoyés chez eux n’est pas suffisante. En agissant de la sorte, la direction prend le risque de laisser se développer la transmission du virus dans l’usine !

Encore une fois, les profits passent avant notre santé. D’ailleurs on le constate tous chaque jour avec une production supérieure de 25, 30 ou 40 voitures sur le plan de production d’une équipe.

Nous tous, ouvriers et employés, avons non seulement besoin de tout savoir sur l’évolution de l’épidémie dans l’usine, mais aussi il faut que nous imposions des mesures supplémentaires pour rompre les chaines de transmission du virus dès qu’un cas est suspecté.

Sans cela, à 4500 dans l’usine et 1500 par équipe, on va redevenir une bombe à virus prête à exploser à tout moment.