PSA doublement diviseur ! Et le gouvernement en rajoute !

Publié le par NPA Auto Critique

 

Mêmes droits et salaires partout en Europe entre intérimaires et ceux ou celles en CDI.

PSA voulait faire venir des salariés de l’usine PSA de Gilwice en Pologne et de l’usine de Saragosse en Espagne pour compléter les effectifs de l’usine de Hordain dans le Nord. 531 salariés de PSA dans ces deux pays devaient arriver pour permettre de produire à partir de début juillet en trois équipes (matin, après-midi et nuit), contre deux actuellement, environ 30 000 véhicules utilitaires en commande.

Après la reprise des activités industrielles de PSA, les usines sont désorganisées. Les intérimaires sont virés des usines et ne bénéficient pas des indemnisation de chômage partiel prévues pour les salariés en CDI. Des ouvriers de Mulhouse sont appelés à aller travailler à Sochaux.

Chez Renault comme chez PSA les véhicules utilitaires s’écoulent mieux que les voitures particulières. : aux ouvriers de s’adapter ! Comble de cette flexibilité étendue c’est maintenant le transfert de salariés entre usines de différents pays d’Europe. Il s’agit en fait d’un volontariat imposé par PSA à des salariés dont l’usine est en sous activité.

La politique de PSA est doublement pourrie et diviseuse. Entre intérimaires et CDI, entre travailleurs des usines des différents pays européens, elle attise concurrence et division. Une ministre du gouvernement Macron a osé déclaré qu'elle serait heureuse d’aller travailler en Allemagne s’il n’y avait plus de travail en France.

Devant la protestation qui montait, les ministres du Travail et de l’Économie ont demandé  vendredi 12 juin au soir à PSA de « renoncer à son projet de faire venir « des travailleurs étrangers pour travailler dans ses usines françaises. » Et voilà que ces ministres de Macron trouvent le moyen de puiser dans le discours de la famille Le Pen en voulant appliquer une préférence nationale française.

La meilleure réponse aux manœuvres scandaleuses de PSA serait l’affirmation de la solidarité entre travailleurs travaillant en France, en Espagne et en Pologne pour s’opposer ensemble à ce déménagement d’ouvriers traités comme des machines.


 


 


 

Communiqué de presse du syndicat CGT PSA Hordain Sevelnord

Suite au CSE extraordinaire de ce jeudi 11 juin 2020. Prêt de main d’œuvre entre sites PSA,

Lors des Comités Économiques et Social qui se sont déroulé le mardi 9 et jeudi 11 juin 2020, la Direction de PSA Hourdain a expliqué qu'il manquait 531 salariés à l'effectif pour pouvoir remonter une équipe de nuit et augmenter la production. Elle a annoncé que ce manque de 531 salariés serait compensé par le prêt de main d’œuvre venant de sites du groupe PSA, comme GLIWICE (en Pologne) et SARAGOSSE (en Espagne).

La Direction a également expliqué que cette annonce s'inscrivait dans le cadre de mesures décidées par la Direction Générale de PSA, de créer des pôles de fabrication avec les usines du groupe au niveau Européen.

Cette annonce intervient alors même que la Direction de PSA Hordain a mis 230 salariés intérimaires sous contrats PSA jusqu’en fin juillet en chômage partiel et qu‘elle a mis environ 300 salariés intérimaires en fin de contrat à la fin mars 2020, profitant, au passage, de ne pas verser à ces salariés la prime de 600 euros dite « Gilet jaune » conditionnée par des critères de présence.

A i'éche|le du groupe PSA, ce sont plus de 8000 salaries précaires qu| ont été m|s en chômage partiel.

.Pour la CGT, cette mesure n'est pas un bienfait pour l'ensemble des travailleurs du groupe PSA. D'un côté la Direction Générale va jeter sur les routes d'Europe des centaines de travailleurs de PSA les privant ainsi, pendant plusieurs mois, de leurs racines et de leurs familles. Dans le mème temps, des centaines de salaries précaires resteront au ch6mage partiel ou sans nouveau contrat de travail.

Pour le syndicat CGT PSA Hordain, il n'est clairement pas question d'opposer les travailleurs PSA entre eux.

Plus que jamais, la CGT du groupe PSA est cohérente sur les revendications qu'elle porte depuis des années, à savoir :

- La répartition des productions de véhicules au travers l'ensemble des sites du groupe

- L'ouverture des bureaux d'embauche en CDI avec la priorité aux salaries précaires qui le souhaitent

- Des augmentations générales des salaires à hauteur de 400 € minimum net

- Une réduction importante du temps de travail

- Le paiement à100 % du chômage partiel

Les revendications CGT permettraient à l’ensemble des travailleurs de PSA d’être tous en activité avec des conditions de vie et de travail améliorées. Toutes ces revendications doivent être rendues possibles par les 17 milliards d'euros cumulés par la Direction sur le dos des travailleurs de PSA (3,4 milliards d'euros en 2019).

Le syndicat CGT PSA PSA Hordain s'oppose au projet de la Direction générale et n'acceptera pas que les travailleurs PSA deviennent des monades de l'industrie automobile à travers l’Europe avec les prêts de main d'oeuvre au sein du groupe poussés à l'extrême avec une organisation par p6le ou cluster. Cette mesure dévoile déjà ses conséquences pour I'emp|oi des salariés intérimaires et elle ne sera pas sans conséquences pour l'emploi en CDI à terme.

Vu sur la page facebook du syndicat CGT PSA Sevelnord Hordain

Vu sur la page facebook du syndicat CGT PSA Sevelnord Hordain

Publié dans PSA

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