Des pertes de Renault gonflées pour préparer à de nouveaux sacrifices
Renault affiche une perte de 7,4 milliards d’euros pour le seul premier semestre de l’année 2020. La chute des ventes de voitures de 35 % et l’arrêt de la production pendant deux mois sont des données bien réelles et vérifiables. En revanche ces 7,4 milliards d’euros sont le résultat d’additions de chiffres disparates sans relation directe avec les activités effectives de ventes et de production des voitures Renault dans le monde.
4,8 milliards d’euros, soit près des deux tiers de la perte affichée par Renault, est sa contribution aux pertes de Nissan dont il est le principal actionnaire. Selon les années la contribution de Nissan est positive ou négative mais sur une longue période les actionnaires de Renault ont su bien profiter des résultats de Nissan.: 25 milliards d’euros ont ainsi été versés sur vingt ans par Nissan à Renault, une moyenne de 1,25 milliard d’euros par an.
Les pertes de Nissan supportées aujourd'hui par Renault montrent surtout qu’au casino capitaliste on ne joue pas gagnant à tous les coups. Oui on peut parler de casino capitaliste car, selon les dirigeants de Renault eux-mêmes, l’essentiel des pertes financières de Nissan serait dû à des changements comptables c’est à dire en réalité à l'habillage des comptes de l'ex président escroc Ghosn.
Les 2,6 milliards d’euros affichés comme pertes pour les seules activités Renault résultent en partie de dépréciations d’actifs qui ne sont en fait que des sommes « virtuelles » et des provisions pour les suppressions d’emploi annoncées en mai et décidées bien avant. Le tout à hauteur de 1,4 milliard d’euros : rien à voir avec le coronavirus !
Les pertes de Renault directement imputables à l’arrêt de la production et la chute des ventes au premier semestre de l’année 2020 sont donc aux environs de 1,2 milliard d’euros. Un montant à comparer au milliard d’euros versé en moyenne aux actionnaires entre 2016 et 2018.A eux de financer ces pertes dues au coronavirus. Ils se sont suffisamment enrichis avant !
Et il n’empêche qu’à côté de ces chiffres, les réserves de liquidités de l'activité Automobile s'élèvent à 16,8 milliards d'euros. Elles sont même en augmentation depuis le point le plus bas atteint le 31 mars 2020 et cela grâce notamment à l'obtention du crédit de 5 milliards d’euros garanti par le gouvernement.
Les conséquences de l'épidémie du coronavirus sont trop graves en terme de suppression d’emplois et de sacrifices imposés aux salariés et à la population pour les laisser sous le contrôle de ces maquilleurs de chiffres. Ils affichent des pertes dont le montant est multiplié par sept par rapport à ce qui est directement imputable à la conjoncture exceptionnelle du premier semestre.
Les motifs de ces tripatouillages visent à faire reporter la responsabilité sur la gestion de Carlos Ghosn pourtant avalisé par les gouvernements français successifs, e à préparer les salariés à de nouveaux sacrifices
Oui il faut démonter l’opération de communication de Renault et affirmer que les actionnaires ont tout à fait les moyens de financer les pertes de cette année. Il faut seulement le vouloir et l’imposer !
RÉSULTATS FINANCIERS DU 1ER SEMESTRE 2020 - Newsroom Groupe Renault
La crise sanitaire et les résultats des entreprises associées expliquent l'essentiel de la perte semestrielle Dans le contexte de crise sanitaire, les ventes du Groupe baissent de 34,9 % au premier