A l'appel des syndicats CGT et SUD des centres de Lardy, Aubevoye et Guyancourt, un rassemblement jeudi 8 avril

Publié le par NPA Auto Critique qui transmet ce communiqué des syndicats CGT Renault Lardy et Aubevoye

Le 8 avril devant le siège de Renault à  Boulogne doit être le premier rendez-vous pour faire converger les salariés mobilisés des différents centres techniques et usines de Renault.

En lutte depuis maintenant deux semaines contre l’externalisation de la maintenance des moyens d’essais, les salariés de l’Ingénierie Renault (site de Lardy, Technocentre et Aubevoye) seront jeudi 8 avril devant le siège de Boulogne pour protester contre la casse sociale dans le Groupe et chez les fournisseurs. Au côté des salariés de la Fonderie MBF du Jura et de délégations d’usines Renault, ils interpelleront la direction générale concernant sa politique de vente à la découpe de l’ingénierie.
Ce projet d’externalisation obligerait 27 salariés à quitter Renault pour une petite entreprise sous-traitante, sous peine de licenciement en cas de refus. La direction Renault a engagé un plan de départs dits « volontaires » ouvert depuis janvier 2021, elle passe 4 mois après à un plan de départs « contraints ».
Ce projet a conduit à deux appels à la grève les 18 et 30 mars qui ont réuni plusieurs centaines de salariés : plus de la moitié des salariés Renault présents sur les sites de Lardy (91) et d’Aubevoye (27). Car les salariés le sentent bien, la situation dépasse largement les 27 salariés directement concernés : ce projet n’est qu’un ballon d’essais avant d’autres externalisations ou pressions au départ. La présence de Gilles Le Borgne à la tête de l’ingénierie Renault depuis début 2020 n’est pas une coïncidence. Celui-ci avait, en 2015 lorsqu’il était directeur de l’ingénierie PSA, externalisé le même secteur de la maintenance des moyens d’essais, en utilisant le même article du code du travail (L1224-1) et la même société de sous-traitance, P2M, créée justement à l’occasion de ce transfert. Et les 20 salariés concernés à la maintenance avaient été suivis par pas moins de 400 autres la même année, externalisés de force vers d’autres entreprises sous-traitantes.
Ces attaques dans l’ingénierie ne sont pas les seules chez Renault. La direction a déjà annoncé la fermeture de l'usine de Choisy. Elle laisse planer le doute sur l'avenir de l'usine de Flins, mais également des autres usine. Elle veut se séparer de la Fonderie de Bretagne et la condamner ainsi à la fermeture. Dans le réseau commercial, ce sont 1200 salariés qui sont visés par la cession d’une dizaine de succursales. Ce sont 4600 emplois qui vont être supprimés en France sur les 15 000 suppressions d'emplois annoncées par Renault dans le monde. Dans toutes les usines, ce sont les intérimaires qui trinquent et des plans de suppressions d’emplois qui se préparent site par site. Le plan « d’économies » de Renault a également des conséquences sur les fournisseurs du groupe, comme les Fonderies du Poitou, la SAM de Decazeville, MBF dans le Jura. Face à cette véritable casse sociale généralisée, il faut construire une riposte d’ensemble.
Le 8 avril devant le siège de Boulogne doit être le premier rendez-vous pour faire converger les salariés mobilisés des différents centres techniques et usines de Renault.

 Les syndicats CGT et SUD de Lardy et du Technocentre-Aubevoye

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