Avec "Horse" pour fabriquer les moteurs, le démembrement de Renault continue !

Le démembrement de Renault se poursuit. Pour la fabrication des voitures électriques, Renault avait  créée la société Ampère vers laquelle ont déjà été transférés d’office des milliers de salariés. Pour la fabrication des moteurs thermiques, à essence et diesel, c’est la société franco chinoise Horse qui vient d’être créé le 31 mai 2024.

Cette nouvelle société est aujourd’hui possédée à part égale par Renault et l’une des principales firmes automobiles chinoises, Geely À terme, Horse vise une production de 5 millions de moteurs par an et 15 milliards d'euros de chiffre d'affaires prévisionnel. Au total, l’entité devrait regrouper19 000 salariés dans 17 sites de production et cinq centres de R&D. Ce sont les informations que Renault fournit aux investisseurs financiers pour attirer leurs capitaux. Ils  sont mieux informés que les salariés Renault mais  Il est vrai que Renault se vante de lancer ainsi cinq centres de recherche et développement dans le monde au moment où il liquide le centre de Lardy historiquement spécialisé dans les technologies liées aux moteurs thermiques et aux dispositifs anti pollution avec l’expérience et le savoir faire de salarié(e)s aujourd’hui muté(e(e)s d’office

On connaît les dégâts que causent les voitures essence et diesel. C’est même la raison pour laquelle l’Union européenne en a interdit la vente de voitures neuves à l’horizon 2035. Mais ailleurs qu'en Europe, tout est encore permis !. D’ici à 2040, si on les laisse faire, selon les prévisions des firmes automobiles elles-mêmes, aux environs de 50 millions de voitures, c’est à dire plus de la moitié de la production mondiale annuelle  de voitures devrait continuer à être essence ou diesel. Cela veut dire que les firmes automobiles, en toute connaissance de cause, vont continuer à enfumer la planète et à en tirer profit pour leurs actionnaires et dirigeants.

Les données sont là : à les laisser faire, il y aura dans le monde entier encore plus d’un milliard de voitures à moteur essence ou diesel en circulation à l’horizon 2035. Les subventions publiques vont aux voitures électriques individuelles si chères qu’elles sont réservées à une minorité. Alors que l’urgence devrait être partout la priorité aux transports collectifs, les choix réellement mis en pratique ne permettent pas de se défaire de la dépendance actuelle à la voiture individuelle. En conséquence toujours plus de pollution !

Renault, pour continuer à polluer aux quatre coins de la planète, s’acoquine donc avec la firme automobile chinois Geely en attente du conglomérat pétrolier d’Arabie Saoudite, la société Aramco. Alors que Renault est en cours de divorce d'avec Nissan, soldant les mécomptes de l'aventure Ghosn. la firme  Geely le plus gros constructeur chinois avec plus de 2,3 millions de véhicules produits en 2022 une constellation de 25 marques, et le rachat de Volvo  en Europe en 2010. Une opération de cette envergure, la fabrication des moteurs étant le coeur d'activité industrielle d'un fabricant de voitures,  ne peut se faire qu'avec l'aval  du gouvernement Macron, toujours  l'actionnaire de référence de Renault. 

Alors que la campagne des élections européennes est un concours à qui proposera les mesures protectionnistes les plus sévères aux frontières de l’Europe,  les firmes automobiles européennes continent  donc leurs alliances capitalistiques et industrielles avec des firmes chinoises, Renault et  Stellantis essayant de rattraper leur retard en ce domaine par rapport aux firmes allemandes.

Toutes les résistances sont nécessaires, à l’exemple chez Renault des mobilisations dans le centre de Lardy, visé au premier chef par la création de la société franco chinoise Horse.

Mais les enjeux  dépassent les forces des salariés des seules entreprises automobiles. Au nom du passage à la voiture électrique, Renault et Stellantis sont dopés en France aux subventions publiques provenant des impôts. Toute la population  est concernée par ces permis à polluer et à restructurer que s’arrogent Renault et Stellantis.

Oui il faut  empêcher les patrons de Stellantis et Renault de continuer à polluer, à s’enrichir et à exploiter les salarié(e)s, Il y a urgence à les empêcher de nuire !  Ils mettent leurs profits avant tout, et ne sont pas capables de satisfaire  les besoins en moyens de transport à la portée de toutes et tous sans dégâts pour le climat. Cela relève du bien commun : c'est pourquoi il faut oser discuter de leur expropriation  nécessaire !