Inquiétude autour des effectifs de l’ingénierie chez Renault

Direction et syndicats de Renault entament le 26 septembre un round de négociations. L’une d’elles porte sur les besoins en emplois en France pour les trois prochaines années. Les syndicats craignent pour l’avenir de l’ingénierie, alors que la R&D de la future Twingo a été délocalisée en Chine.
l'ingénierie, elle, a perdu près de 1300 postes.
Selon la CGT, les ingénieurs et techniciens de l’ingénierie "produits" sont déjà passés de 6800 en 2018 à 5600 aujourd’hui, soit une chute de18%.
«La direction, en juillet, a parlé de mesures à prendre pour la ‘survie’ du groupe, alors que Luca de Meo [directeur général de Renault, NDLR] claironne partout que Renault n’a jamais fait autant de bénéfices qu’en 2023 et au premier semestre 2024, s’insurge Florent Grimaldi, délégué CGT du Centre Technique Renault Lardy. Pour la ‘survie’ de l’entreprise, il faut investir massivement, notamment sur les compétences.»
La négociation qui s’ouvre devrait largement aborder le sujet des reconversions professionnelles et plans de formation, ce que réclament les syndicats. «On regrette qu’il n’y ait pas assez d’argent mis sur les reconversions, les gens qui se reconvertissent sont très efficaces», juge Florent Grimaldi. Fabrice Droze, délégué syndical groupe CFDT tient lui aussi à faire de «l’émancipation des salariés, par l’évolution professionnelle», un sujet de négociation. Il réclame plus de visibilité sur les parcours professionnels ouverts aux salariés. «Certains n’ont aucune visibilité sur ce qui se passe au-delà de leur environnement proche», poursuit le représentant CFDT.
Les dispenses d’activité mises en place pour les seniors par le plan précédent se sont éteintes il y a deux ans, il y a donc de nouveaux salariés intéressés par ces départs anticipés (trois ans avant l’âge légal, payés à 70%). «Mais les incertitudes sur la réforme des retraites ont refroidi la direction», estime Florent Grimaldi."