L'usine de MA France mise en liquidation judiciaire est toujours occupée

Pas d'accord, pas d'outils, pas de pièces : les ouvriers de MA France, un équipementier du groupe Stellantis, bloquent leur usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) depuis 135 jours, à la suite de l'annonce de sa liquidation.
Avec 280 salariés, MA France, la dernière usine automobile de Seine-Saint-Denis, emboutissait des pièces essentielles de carrosserie pour Peugeot et Citroën, mais aussi Renault. La liquidation de l’usine a été prononcée le 12 mai 2024..
Mais les ouvriers de l’usine résistent toujours, continuant à occuper leur usine, une trentaine de salariés selon le compte rendu de l’AFP y allant encore chaque jour. En fait plus d’une centaine d’ouvriers n’accepte pas les propositions de la direction de l’usine , à savoir une prime extra légale de 15 000 euros, et exigent une prime de 70 000 euros ainsi qu’une aide véritable au reclassement
Le 12 août, un salarié, au coeur de l 'été, a tenté de se suicider dans la cour de l'usine en s'aspergeant d'essence devant le piquet de grève.
"Les machines, elles sont là (...) On a un stock très très important, un stock pour le KO (les utilitaires de Stellantis), pour Opel, pour Peugeot, Citroën, pour Renault aussi", a lancé Adel Zorgui, représentant de la CGT chez MA France. "S'ils veulent le stock, il faut se mettre autour d'une table de négociation".

L'une des premières mesures du nouveau  premier ministre Barnier sera-t-elle l'envoi des CRS dans cette usine ?