La "cogestion" chez Volkswagen n'a pas empêché le désastre actuel
La chute de l’empire Volkswagen est aussi le crépuscule d’un espoir qui a longtemps agité les gauches européennes et états-uniennes : celui d’une régulation du capitalisme par la cogestion. Car la firme de Wolfsburg est l’exemple même de la cogestion la plus avancée du « capitalisme rhénan », censé s’opposer aux logiques du « capitalisme actionnarial » anglo-saxon. Mais son échec, actuel, qui est un échec économique, vient briser ces certitudes.Tout cela ne veut pas dire que la démocratisation de la production est inutile et vaine. Bien au contraire, elle peut être un levier puissant de transformation, à condition de se produire dans le cadre d’une remise en cause des relations sociales inversées et d’une contestation totale de l’ordre économique. Cela impose de construire une critique qui dépasse la seule critique du capitalisme centrée sur la valeur actionnariale. Car tout compromis entre capital et travail relève, à plus ou moins long terme, de l’illusion.
Le désastre Volkswagen met en lumière les limites de la " codétermination " à l'allemande
La catastrophe que vivent actuellement Volkswagen et ses salariés est aussi l'échec de la " codétermination " qui constitue le cœur du compromis entre capital et travail en Allemagne. Les ...