Volswagen : IG Metall appelle à des grèves d'avertissement décembre 2024

Au cours des trois séances de négociations collectives, le groupe Volkswagen a laissé passer l'occasion de corriger le cap pris depuis septembre, lequel n'exclut plus, de leur point de vue patronal, les fermetures d'usines et les licenciements massifs.

Volkswagen, bien qu'on leur ait mis plusieurs fois sous les yeux ce à quoi ressemblerait une montée en puissance de la mobilisation à partir de début décembre, et bien qu'ils aient vu que plus de 10.000 collègues ont pris part aux initiatives syndicales au moment des négociations, n'a pour l'instant pas voulu se laisser détourner de ses errements. Avec de lourdes conséquences : Immédiatement après la troisième séance de négociation à Wolfsburg, la commission tarifaire d'IG Metall s'est prononcée à l'unanimité pour des grèves d'avertissement à partir de début décembre. Il y aura par conséquent un conflit, et l'entreprise sera soumise à une pression massive.

"Lors de ces négociations collectives, nous avons exposé notre projet global et nous sommes nous-mêmes passés à l'offensive. L'entreprise est prête à négocier sur la base de notre plan, mais elle continue à se réserver la possibilité de fermer des usines et de procéder à des licenciements à grande échelle. De ce fait, la menace d'un conflit social d'une intensité que le pays n'avait plus connue depuis longtemps plane désormais. Nous ne voulions pas de ce conflit, nous avons même présenté à la table des négociations des propositions détaillées qui vont pour nous jusqu'à la limite du possible. Sur tous les sites, les personnels sont prêts à aller au conflit. Pour ce qui est de sa durée et de son intensité, c'est Volkswagen qui a les cartes en main à la table des négociations", explique Thorsten Gröger, responsable des négociations IG Metall et secrétaire régional.

Voir la présentation sur ce blog du "projet d'avenir" de l'IG Metall

Les dernières grèves d'avertissement chez Volkswagen remontent à 2021 et ont mobilisé des milliers de salariés dans le contexte de la pandémie. En 2018, il y avait eu des grèves d'avertissement de plus grande ampleur qui n'ont concerné que celles et ceux de la région couverte par la convention collective maison de Volkswagen, au cours desquelles plus de 50 000 collègues avaient cessé le travail. Les accords conclus précédemment expirent le 30 novembre, l'obligation de paix avec eux, des grèves d'avertissement seraient possibles dès le lendemain.