75 000 postes de travail supprimés en dix ans par PSA et Renault
 | Le journal Les Echos publie le récapitulatif des pertes d'emploi dans l'industrie automobile en France. Les chiffres sont connus mais leur présentation résumée montre bien l'ampleur de l'attaque. En dix ans PSA et Renault ont supprimé 75 000 postes de travail.
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Selon les chiffres publiés par les Echos, De 2004 à 2014, le groupe PSA a perdu 44 000 postes de travail passant de 128 000 à 84 000. Le groupe Renault qui avait entamé ses restructurations plus tôt a perdu 31 000 emplois, passant de 76 000 à 45 000. Chez PSA, un seul site, celui de Sochaux emploie plus de 10 000 salariés et chez Renault, le site le plus nombreux est le Technocentre de Guyancourt avec 12 000 salariés, l'usine de Douai, la plus importante de Renault en France, emploie 4 200 salariés
Ces chiffres sont publiés le jour où la direction de PSA annonce une nouvelle suppression de postes de travail. Ils sont approximatifs et ne prennent notamment pas en compte les intérimaires et sous traitants travaillant de plus en plus directement sur les sites des constructeurs. On connaît la musique patronale : les baisses d'emploi sont inéluctables et il ne sert à rien de vouloir s'y opposer. Constatons que cette chute du nombre de postes de travail n'est pas directement liée à l'évolution des ventes d'automobiles qui, en France et en Europe, restent stables ou baissent seulement de quelques pour cents.
Si la filière automobile continue d'employer des centaines de milliers de salarié (e)s en France, la baisse des effectifs de Renault et PSA est très importante. C'est le résultat des politiques patronales qui répartissent leur production partout dans le monde en attisant la concurrence les uns contre les autres. S'ils répartissent la production entre pays et usines, c'est la quantité de travail qu'il faut répartir avec une réduction du temps de travail pour tous !