Des milliers de suppressions d'emploi : PSA veut augmenter la durée du travail pour ceux qui restent !
Après Renault, c'est au tour de PSA de vouloir augmenter la durée du travail dans les usines. Suppressions d'emploi et augmentation de la durée du travail pour ceux qui restent : la même recette de la compétitivité est appliqué.
Le Figaro, généralement bien informé auprès des sources patronales, l'affirme.
Le groupe va engager des discussions pour améliorer la compétitivité de ses sites français.Parmi les pistes de réflexion, la direction souhaiterait augmenter le temps de travail dans la journée et, le cas échéant, supprimer le travail de nuit, qui coûte de 20 % à 30 % plus cher», décrypte une source interne, qui précise que ces deux mesures pourraient être proposées à Poissy.
Ce site tourne aujourd'hui avec trois équipes travaillant chacune sept heures par jour, cinq jours par semaine, soit 35 heures hebdomadaires. L’idée serait d’augmenter la durée des équipes de jour, d’une heure ou une heure et demie, et d’ouvrir les usines le samedi.
D’ores et déjà, l’équipe de montage de la 2008 à Mulhouse va travailler une semaine sur deux une heure de plus l’après-midi de fin avril à fin juillet (via le paiement d’heures supplémentaires) ainsi que cinq samedis pour faire face aux commandes, sans création d’équipe de nuit.
Le constructeur a déjà signé en septembre 2012 un accord de compétitivité de trois ans sur son site de Sevelnord. Et avait prévenu que ce qu’il avait fait, il «pouvait imaginer le faire dans d’autres environnements», avec dans chaque cas une «réponse adaptée».
Denis Martin, le directeur industriel, compte lancer les discussions si possible en mai, peu après la conclusion du processus de validation du plan de restructuration - 8000 suppressions d’emplois incluant la fermeture de l’usine d’Aulnay. Le dernier comité central d’entreprise sur ce sujet devrait avoir lieu le 19 avril, selon nos informations. Les départs pourraient être mis en œuvre dans la foulée, à moins que les actions en justice menées par la CGT et SUD ne compliquent la donne.
Les informations du Figaro sont précises : il y a urgence !