A Blanquefort, Ford revient contraint par la mobilisation des salariés

Publié le par Communiqué CGT Ford Blanquefort

"Ford a confirmé officiellement qu'il va redevenir propriétaire de l'usine de Blanquefort, a priori à partir dès le 1er janvier 2011. C’est évidemment une très bonne chose. Seulement, ce retour de Ford est très loin de régler le problème. Ford revient aux affaires car contraint par les derniers événements, et la pression de la mobilisation des salariés comme des élus locaux"

 

Voir sur son site internet, le texte du communiqué et des commentaires de la CGT Ford Blanquefort. Les  compte rendus des réunions officielles et autres comités de pilotage  y sont rendus publics. Chacun peut juger sur pièces en toute transparence.

Lien avec le site de la CGT Blanquefort

 

Texte complet du communiqué de la CG Blanquefort

 

ll n’y a pas eu de surprise ou d’annonce supplémentaire. Cette journée reste tout de même très importante pour nous, salariés, car elle voit la confirmation très officielle que Ford Europe va redevenir propriétaire du site d’ici quelques semaines. Cela devrait se faire très rapidement, à priori dès le 1er janvier 2011.


C’est évidemment une très bonne chose. Seulement, ce retour de Ford est très loin de régler le problème. Ford revient aux affaires car contraint par les derniers évènements (échec total et trop rapide de HZ et pression de la mobilisation des salariés comme des élus locaux). Le dossier Ford est bien médiatisé et en plus, visiblement l’Etat, le gouvernement, les pouvoirs publics en font une affaire emblématique. Il est vrai que notre bataille pour la sauvegarde de tous les emplois dure depuis près de 4 ans (février 2007) et que l’activité de l’usine induit près de 10 000 emplois dans la région. Ce qui révèle l’importance de son histoire.


Ce Comité de Pilotage avait pour objectif de permettre à tout les « officiels » de participer à cet évènement. Mais il faut le reconnaître, la cérémonie a été gérée beaucoup plus modestement qu’au moment de la reprise par HZ en février 2009. L’échec d’une reprise bricolée a rendu prudent tous ces gens là. Tant mieux car il y a beaucoup de travail pour assurer un avenir industriel à l’usine FAI et le maintien des 1600 emplois.


A aujourd’hui, Ford prend la décision de transférer 7 activités qui représenteraient environ près de 700 emplois, tout compris. C’est présenté comme un début car Ford est sur de nombreuses autres pistes. C’est un bon début pourrait-on dire. Mais le problème est que ces activités restent partielles ou annexes et en aucun cas il ne s’agit d’activité « structurante » ou centrale qui permettrait d’assurer des perspectives industrielles pour toute l’usine. Ford reconnaît que ce serait nécessaire et espère y arriver.


Nous constatons que Ford agit aujourd’hui plutôt dans l’urgence et bricole plus qu’autre chose. Nous en sommes plus à des déclarations d’intention qu’une réelle construction. Ceci dit, il y a au moins cet objectif affiché qui est de préserver l’ensemble des emplois.


Les semaines et les mois qui viennent sont cruciaux. Il faudra maintenir et renforcer la pression sur à la fois les pouvoirs publics et Ford. Bien sûr cela dépendra en grande partie de la mobilisation des salariés. Ce qui ne sera pas simple tant le raz le bol, l’usure mentale et physique, la résignation rendent difficile la résistance collective. Mais il faudra bien trouver les moyens de faire ne sorte que ce processus aille jusqu’au bout, c'est-à-dire qu’à la fin, tous les emplois soient réellement sauvés.


Il faudra trouver les solutions pour éviter que Ford ne supprime rapidement quelques centaines d’emplois. Le danger est toujours bien présent. Ford n’a pas abandonné toute volonté de liquider des emplois. Certes nous avons réussi à bouleverser sa stratégie et son calendrier. Mais nous n’avons pour l’instant que réussi à repousser les échéances. Nous avons gagné 2 ans mais la menace pèse encore très clairement sur tous nos emplois. Donc il n’y a pas de raisons d’être aujourd’hui soulagé et satisfaits. Mais nous n’avons pas non plus de raisons de sombrer dans le fatalisme ou le négatif. Par notre mobilisation, nous avons obtenu ce retour de Ford et c’est cela qui permet aujourd’hui d’espérer encore un avenir pour l’usine FAI.
Mais pour le reste, cela ne viendra pas tout seul. La bataille doit continuer !

Publié dans Autres-constructeurs

Commenter cet article