A prendre au sérieux ? Le "comité d’éthique" de Renault demanderait le remboursement des neuf millions d’euros touchés par Carlos Ghosn en 2009...
Trois hauts responsables de Renault, dont un des membres du comité de direction, le sommet du sommet, du groupe, sont donc accusés d’espionnage industriel. Ces trois hauts responsables démentent les accusations.
Peu d’informations aux salariés. C’est la presse qui informe chaque jour de ce mauvais feuilleton. Ce n’est pas si fréquent que les télés soient présentes à la sortie d’un entretien préalable à un licenciement. Les centaines de travailleurs qui connu ce genre de convocation en savent quelque chose.
De hauts cadres ayant puisé dans la caisse, cela s’est déjà passé chez Renault. Des fuites vers la concurrence, cela n’est pas nouveau. Songeons au nombre de hauts dirigeants de Renault qui sont passés du jour au lendemain dans des compagnies concurrentes, Toyota ou Volkswagen pour prendre des exemples publics de ces dernières années.
Pourquoi ce qui se réglait d’habitude dans le secret des bureaux directoriaux est cette fois mis sur la place publique ? Des informations précises, transparentes et vérifiables sous le contrôle des salariés sont nécessaires.
Mais une chose est sûre : ce qui se passe aujourd’hui chez Renault révèle comment le fric pour le fric pourrit toute une société. Qui cultive le secret des affaires ? Qui fournit aux hauts cadres la carotte de primes faramineuses ?
Et enfin rumeur pour rumeur, en voilà une qui est curieusement fausse : le comité d’éthique de Renault a été saisi de l’affaire des neuf millions d’euros touchés par Ghosn, cachés aux salariés et même à son conseil d’administration. Et il sera obligé de les rembourser