Après Anvers, Opel veut réduire d'un tiers sa capacité de production en Europe
Après avoir négocié plusieurs mois avec des acheteurs russe et canadien, General Motors s’était finalement décidé à conserver sa filiale européenne Opel au prix de fermetures d’usines et de suppressions d’emplois. Opel veut réduire d'un tiers sa capacité de production en Europe. Il s’agit de la mettre au niveau de ses ventes en Europe, soit 1,2 millions de voitures
Fermeture d’usine et suppressions d’emploi sont faites pour être rentabilisées au profit des actionnaires, mais coûtent immédiatement. Le budget du plan de restructuration d’Opel Europe devrait ainsi atteindre 3,3 milliards d’euros et Opel veut le faire financer en partie par les gouvernements européens, à concurrence de 1,4 milliards d’euros. Les constructeurs automobiles, comme les autres patrons, pleurent sur les impôts et les charges mais ils sont les champions de la chasse aux subventions publiques.
De nombreux pays européens sont ainsi appelés à financer les licenciements décrétés par Opel. Le gouvernement anglais devrait apporter 400 millions d’euros. Les discussions sont en voie d’achèvement en Pologne et en Espagne. Elles ont reprises en Allemagne où Opel demande 1,5 milliard d'euros, alors que les autorités avaient été trompées par Opel qui avait mulitiplié les fausses promesses.
Et en Belgique, la fermeture annoncée de l’usine d’Anvers s’accompagne aussi d’un plan social en partie financée par des fonds publics.
Opel est parmi les constructeurs implantés en Europe celui qui procède aux réductions de capacité les plus importantes. Ce n'est pas une exception, mais la pointe avancée des mesures qui se préparent pour les travailleurs de tout le secteur en Europe.