Après le référendum de Continental, continuer à lutter contre les sacrifices
Moins de la moitié des 2.500 salariés de l'équipementier automobile Continental en Midi-Pyrénées ont répondu oui au référendum chantage organisé par Continental en Midi Pyrénées lundi 13 septembre En effet, 52% a voté oui avec 83% de participation.
"Le vote est un échec pour la direction", a jugé Sami Hamida (CFDT). "Un bon score aurait été 60% de oui. Là, ils sont dans une situation compliquée, ils ont mal convaincu".
Ce résultat veut "bien dire que les gens n'acceptent pas le plan et cela nous conforte dans l'idée qu'il faut continuer à se battre", a renchéri Antoine Gomez (CGT), soulignant que ce type de consultation, qui se banalise dans les entreprises, "n'a pas de valeur légale".
Pour la CGT et la CFDT, il ne s'agit que d'augmenter les bénéfices sur le dos des travailleurs. La consultation vise seulement à contourner les syndicats majoritaires et participe d'un "dumping social" mettant en concurrence les sites européens de Continental, ajoutent-elles.
En fait, dit la CFDT, l'ensemble des mesures proposées par la direction représente une baisse nette du salaire de 1,4%, la suppression de diverses primes, une diminution drastique de l'intéressement, entre 8 et 13 jours de travail de plus et la suppression de plus de 100 postes d'intérimaires et sous-traitants. Quant aux contreparties, il n'y a rien de chiffré en termes d'emplois et d'investissements, relève-t-elle.
Voir article La Dépêche du Midi