Avec toutes celles et ceux qui se battent chez PSA
Depuis le 18 septembre, sept ouvriers de l’usine PSA de Poissy dans les Yvelines (5700 salariés) ont entamé une grève de la faim collective pour une durée indeterminée. Tous syndiqués à SUD Auto, ils dénoncent leurs conditions de travail, le harcèlement moral, les discriminations syndicales (faits pour lesquels PSA-Poissy a déjà été condamné par la cour d'appel de Versailles le 16 mai 2013), et plus généralement la régression sociale …
Un rassemblement de soutien a eu lieu samedi 28 septembre après-midi devant les tentes où les grévistes de la faim se sont installés, en plein centre de Poissy, devant le pôle tertiaire de PSA. Il a réuni une quarantaine de participants, pour la plupart militants politiques et syndicaux. Des militants de SUD Solidaires du 78 étaient présents, et aussi quelques militants CGT de l'usine alors que le syndicat CGT de l'usine reste extérieur à l'initiative. Le PC était absent. Le PG a voulu donner une grande visibilité à sa participation avec de très nombreuses affiches collées sur le lieu du rassemblement. Le NPA était là, avec des militants intervenant régulièrement sur l'usine. Le communiqué de soutien du NPA national a été distribué par tract, avec l’édito du dernier bulletin NPA PSA-Poissy diffusé pendant la semaine. Ce soutien a été bien accueilli. Les discussions graves, mais riches et chaleureuses qui se sont engagées ont fait chaud au cœur des grévistes. Ceux-ci sont déterminés à voir aboutir leurs revendications.
Cette action courageuse met en lumière le ras le bol qui augmente à PSA-Poissy. Comme partout ailleurs où les accords de « compétitivité » du MEDEF, sponsorisés par le gouvernement, visent à imposer par tous les moyens l’augmentation de la charge de travail et le recul des acquis sociaux… La passivité et l’accompagnement de ces attaques par les directions confédérales désorientent sur le terrain les équipes syndicales. Ce manque de réaction dramatique peut nourrir les sectarismes d’organisation et justifier en retour l’inaction. En définitive, les salariés sont livrés seuls au bon vouloir des patrons et des actionnaires. Pour défendre leur dignité, certains sont conduits à des actions isolées, sortant du cadre syndical habituel, qui interpellent tout le mouvement ouvrier. Le NPA n’a qu’une politique : quand des salarié(e)s entrent en lutte contre les patrons, le NPA défend le camp des salariés, quelles que soient les limites de leur mode d’action. Mais il est tout aussi clair que, si les actions déterminées mais isolées ne feront pas plier PSA, il ne faut pas laisser seuls les grévistes de la faim. La DRH accompagnée de vigiles a tenté de faire enlever les banderoles et drapeaux, avec présence d’huissier. Des pressions sont exercées pour tenter d’hospitaliser d’office un des grévistes, diabétique, qui a fait des malaises. La convergence des luttes s’impose comme une évidence. Alors, pour en finir avec les divisions et les sectarismes et mettre en échec le plan anti-social de Varin, il faut tout faire pour que la grève du 3 octobre, jour de mobilisation dans tout le groupe PSA à l'initiative de la CGT, soit la plus unitaire et massive possible. Plus que jamais, le mot d’ordre « tous ensemble !» est d’actualité."
Lire le compte rendu du rassemblement du 28 septembre et le communiqué commun de soutien
Lire le communiqué de soutien SUD Solidaires Industrie
Lire l'appel de La Ligue des Droits de l'Homme
Lire la condamantionde PSA Poissy ppour dsicrimiinatation et harccèlment moral
Correspondants