Chez PSA, le chômage partiel continue pendant les grandes manoeuvres financières
La direction a annoncé une nouvelle semaine de chômage partiel du 23 au 27 avril, qui s'ajoute à celle de la semaine prochaine. En mettant en avant la nécessité de réduire les stocks, c'est une nouvelle fois l'Etat qui est mis à contribution et qui va sortir le chéquier pour payer cette période de chômage. Ce sont donc de substancielles économies que va réaliser PSA, alors même que pour plusieurs centaines d'intérimaires cette baisse de cadence signifie le retour à la case chômage, tandis que les autres intérimaires qui ont encore un contrat verront leur paye de mars et avril amputées d'une semaine de salaire.
A également été annoncé le passage en demi-cadence de l'équipe de nuit C4/DS4 à compter du 29 mai pour une durée prévisionnelle de 3 mois. Là encore, 200 intérimaires vont faire les frais de ce ralentissement de la production (après les 600 qui ont ou vont être licenciés suite à l'arrêt d'une équipe de doublage en 206+/308).
Il y aurait pourtant une solution toute simple : si la production baisse, il faut réduire les cadences en répartissant les charges de travail entre tous les salariés sans aucune suppression d'emploi. Il faut travailler moins et travailler tous, sans baisse de salaire. Cela écornerait les bénéfices accumulés par le groupe, mais dans une période de crise et de hausse du chômage le plus important est de protéger les emplois et les salaires de tous - y compris des intérimaires et des sous-traitants - car l'emploi et le salaire sont la seule richesse des salariés. Rappelons au passage les 457 millions dépensés par PSA l'an dernier, en dividendes aux actionnaires et en rachat d'actions PSA.
La CGT a également donné un avis défavorable au transfert vers Gefco en mai prochain de l'activité de conditionnement qui emploie 45 salariés sur le site. A l'heure ou PSA annonce l'ouverture du capital de Gefco, quelles garanties pour leur avenir peuvent avoir ces salariés ? La direction n'a pas levé nos doutes à ce sujet, comme sur les autres zones d'ombre que comporte ce transfert d'activité.