Communiqué du NPA : dans l'automobile, lutter contre les licenciements
Les feux et paillettes du Mondial de l’Automobile n’auront pas masqué longtemps la profonde crise qui n’en finit plus de miner l’une des industries qui a porté l’économie mondiale des 50 dernières années. Après le rapport gouvernemental qui reconnaît que 40 à 50 000 emplois sont menacés chez les petits sous-traitants automobiles en 2010 et 2011, c’est au tour de la direction de Renault d’annoncer de nouvelles restructurations qui vont entraîner d’ores et déjà plusieurs milliers d’heures de chômage technique (2 mois de chômage technique prévu à Sandouville).
Mais ce n’est qu’un début car ce sont des fermetures de sites entiers qui sont dans les cartons du patronat de la branche. Après avoir bénéficié des millions d’euros du gouvernement pour une première vague de restructurations, les grands groupes et les équipementiers s’apprêtent à poursuivre leurs réorganisations au niveau mondial. Et pourtant tous les groupes affichent des bénéfices colossaux , en particulier, General Motors qui vient d’exploser les scores lors de sa réintroduction en Bourse.
Patronat et gouvernement ont retardé les annonces jusqu’à l’affaiblissement de la mobilisation contre la réforme des retraites. Pas question pour le gouvernement de prendre le risque d’ajouter un motif aux mobilisations en cours. Et pourtant l’une des premières mesures envisagées serait la mise à la retraite anticipée de milliers de salariés au titre de la pénibilité !
La crise économique est toujours là. Le patronat et le gouvernement ont comme projet de continuer à nous faire payer durement la facture de leur crise. Et pour continuer à s'enrichir, ils aggraveront encore davantage l'exploitation en fermant des usines, en supprimant des emplois comme à Renault et à PSA, en détériorant encore plus les conditions de travail. Face à cela, la riposte, et notamment la bataille pour, l'interdiction des licenciements est toujours plus d'actualité.