Compétitivité : la direction PSA s'attaque aux rémunérations des salariés.
Communiqué de la CGT PSA
Au cours de la réunion sur l’accord de compétitivité PSA tenue le 5 septembre 2013, la direction a une nouvelle fois fait la preuve de sa conception assez particulière du « dialogue ».
1) Elle confirme sa volonté d’imposer aux salariés des mobilités forcées intersite
2) Elle a annoncé la baisse de l’indemnisation du chômage partiel de 75 % à 70 % à partir du 1er sep-tembre. Cette perte de rémunération imposée aux salariés est d’autant plus scandaleuse que les aides versées par l’Etat et l’UNEDIC aux employeurs en cas de chômage restent fixées à 7,23 € de l’heure. La direction a refusé toute discussion avec les syndicats sur ce point.
3) La direction PSA a dressé la liste des éléments de rémunération qu’elle souhaite diminuer ou suppri-mer. Elle attaque :
Les salaires de base, avec un blocage total en 2014, partiel (?) en 2015 et 2016, alors que dans le même temps les prix vont continuer d’augmenter.
La prime d’ancienneté pour les salariés ayant plus de 20 ans dans l’entreprise (appelée PEG). Suivant leur classification et leur ancienneté, les ouvriers et ETAM y perdraient entre 50 et 200 € chaque mois sur leur fiche de paie.
La majoration du samedi. Obtenue par les grèves de 1999, elle s’élève à 45 %. La direction af-fiche son intention de la supprimer dans le cadre de la modulation annuelle des horaires (et dans ce cas, même les heures de travail ne seraient pas payées). Elle ne paierait ces samedis qu’en fin d’année et avec une majoration de 25 % seulement s’il s’avère qu’ils n’ont pas été compensés par des journées non travaillées à un autre moment. Ce serait la multiplication des samedis gra-tuits et une perte de 40 € de majoration par samedi travaillé.
La majoration de nuit. Les salariés qui travaillent la nuit (nuit, triplage, etc..) bénéficient d’une majoration de salaire de 18 %. La direction veut la ramener à 15 %. Pour un salaire brut de 1800 € c’est une perte mensuelle de 54 € !
Le dispositif d’Assurance contre les Aléas de Carrière (ACAC), qui permet lors d’un change-ment de poste ou d’horaire de rendre dégressive la perte de rémunération. Pour certains salariés, cela représente plusieurs centaines d’euros par mois.
La prime de rentrée (187,20 € en 2013), prime qui permet de faire face aux dépenses de la rentrée.
La subrogation des indemnités journalières de la sécurité sociale qui permet aux salariés de cer-tains sites de ne pas avoir de trou sur la paie en cas de maladie ou d’accident.
L’ensemble des syndicats CGT se réuniront demain au siège de la CGT à Montreuil, pour définir la ri-poste à apporter, et appeler les salariés à se faire entendre pour empêcher la signature de telles mesures de recul social.
Sochaux, le 5 septembre 2013